Le 1er novembre, la CMU-C (couverture maladie universelle complémentaire) s’étendra aux bénéficiaires de l’ACS (aide au paiement d’une complémentaire santé), au sein d’un dispositif unique : la complémentaire santé solidaire (CSS), qui a été officiellement lancée le 15 octobre. Cette CSS restera gratuite pour les bénéficiaires de la CMU-C. Pour les bénéficiaires de l’ACS, la participation financière variera en fonction de l’âge, sans dépasser un montant de 30 euros par mois. Les changements à venir concernent d’ailleurs avant tout ces derniers, dans la mesure où la nouvelle complémentaire alignera ses garanties sur celles de la CMU-C.
Objectif affiché : lutter contre le renoncement aux soins, à l’heure où le non-recours à l’ACS « concerne la moitié des personnes éligibles ». Le gouvernement vise désormais 10 millions de bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire là où, fin juin 2019, on comptait 7,1 millions de personnes couvertes de fait par une complémentaire. La fusion du dispositif sert aussi un objectif de simplification. Ainsi, « la couverture la plus protectrice » est attribuée à tous les bénéficiaires, qui n’auront donc plus de choix à effectuer entre plusieurs contrats avec différents niveaux de garantie. Le gouvernement assure aussi que le renouvellement automatique pour les allocataires du RSA et de l’allocation de solidarité aux personnes âgées « sera toujours effectif ».
Concernant les lunettes, soins dentaires et aides auditives, la prise en charge sera désormais intégrale. Dépassements d’honoraires et avances de frais ne pourront être facturés aux bénéficiaires. Enfin, pour les personnes en situation de handicap, la CSS prendra en charge intégralement les équipements.