« Depuis que j’ai été nommée commissaire pour l’emploi, les affaires sociales, les compétences et la mobilité des travailleurs en 2014, l’une de mes principales ambitions a été de stimuler la création d’emplois en Europe. Presque cinq ans plus tard, le nombre de personnes ayant un emploi dans l’Union européenne (UE) a atteint un niveau record et le taux de chômage est au plus bas. Pour obtenir un emploi, il est capital de détenir les bonnes compétences. Cependant, l’évolution du type de compétences nécessaires évolue aussi vite que notre société. Au regard des avancées technologiques, des développements scientifiques, des défis démographiques et environnementaux, la formation tout au long de la vie constitue la clé pour accroître les chances de décrocher un emploi sur le marché du travail.
Dans ce contexte, je suis convaincue que les qualifications professionnelles présentent un potentiel considérable, en ce qu’elles offrent aux personnes de tout âge les compétences dont elles ont besoin pour tirer profit de nouvelles opportunités. C’est la raison pour laquelle j’ai soutenu l’enseignement et la formation professionnels (EFP) depuis le premier jour de mon mandat. L’EFP constitue une possibilité concrète et pratique d’acquérir de nouvelles compétences, d’obtenir de nouvelles connaissances et d’accéder à de nouvelles carrières susceptibles d’offrir des perspectives d’avenir meilleures. Qui plus est, tout le monde peut profiter de l’EFP et les travailleurs peuvent renouveler et améliorer leurs compétences à tout âge.
Les chiffres sont éloquents : l’EFP est un moyen éprouvé de prendre pied sur le marché du travail. En 2018, le taux d’emploi des jeunes diplômés de l’EFP s’est établi à 79,5 %, contre 66,3 % pour les jeunes diplômés de l’enseignement secondaire général arrivant sur le marché du travail. Il est avéré que les adultes qui participent à l’enseignement et à la formation professionnels améliorent leurs performances professionnelles.
En dépit de ses qualités, l’EFP est trop souvent perçu comme un “second choix”, en quelque sorte inférieur à d’autres formes d’éducation. C’est pourquoi des initiatives telles que la “Semaine européenne des compétences professionnelles” revêtent une telle importance : la semaine, qui en est désormais à sa quatrième édition annuelle, célèbre l’EFP sous toutes ses formes et met en avant le potentiel de cet enseignement de grande envergure. Des milliers de manifestations sont prévues tout au long de l’année 2019 et au cours de la semaine elle-même, mettant ainsi en lumière l’EFP à travers l’Europe tout entière.
En France, le chômage des jeunes reste supérieur à la moyenne de l’UE. C’est pourquoi je salue les mesures prises récemment pour renforcer le système d’apprentissage et accroître les possibilités d’emploi pour les jeunes. Etant donné que la participation à l’éducation et à la formation reste faible chez les adultes peu qualifiés et au chômage, je me réjouis que la France ait renouvelé son engagement à aider ses travailleurs à améliorer leurs compétences et à en acquérir de nouvelles, comme le démontrent son plan d’investissement dans les compétences et la réforme de la formation professionnelle de 2018.
Je suis très heureuse que la France soutienne la Semaine européenne des compétences professionnelles en soutenant l’EFP, en aidant les citoyens à découvrir leurs talents et en leur permettant d’explorer ce que l’EFP peut leur offrir, à la fois dans le présent et à l’avenir, et à toute étape de leur vie. »
Contact :