Suite à la proposition de l’Assemblée des départements de France (ADF) qui milite pour un « approfondissement du bloc médico-social », la Conférence nationale des directeurs d’établissements pour personnes âgées et handicapées (Cndepah) a vivement réagi, condamnant fermement cette orientation qu’elle considère « à contre-courant du sens de l’histoire ». Pour ce faire, la CNDEPAH s’appuie sur les conclusions du rapport Libault qui mettent en avant les limites du système et appellent à sortir du copilotage et de la dualité de tarification renforcée. Et pour cause, « en confiant la tarification des Ehpad à deux entités aux modes de fonctionnement très différents s’est mis en place un modèle tarifaire complexe et inefficace ». La CNDEPAH demande, au contraire, la simplification afin de combattre les iniquités constatées sur les territoires concernant le financement de la dépendance et affirme que « confier la tarification à l’unique conseil départemental, c’est accepter à nouveau ce risque ». L’association plaide pour une organisation plus cohérente du territoire qui passe par une simplification de gouvernance du secteur des personnes âgées et handicapées, en le confiant aux seules ARS, tout en estimant que l’évaluation et l’octroi des aides individuelles devraient être notamment gérés par les Départements. Le projet de loi Grand âge et autonomie saisira-il cette occasion ? La réponse devrait être connue dans les prochaines semaines.
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La Cndepah tacle les propositions de l’ADF
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