Dans un avis adopté le 24 septembre, la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) appelle les autorités à rapatrier dans les plus brefs délais les enfants français et le parent présent à leur côté, vivant dans les camps syriens. Depuis la fin de la guerre contre l’organisation État islamique au Levant, plusieurs milliers de personnes ont été placées dans des camps situés dans le nord-est de la Syrie. On estime à 300 le nombre d’enfants français concernés, orphelins ou accompagnés d’un parent, majoritairement âgés de moins de cinq ans. Dans son avis, la CNCDH rappelle que le comité international de la Croix-Rouge a fait état, en mars 2019, de conditions de vie particulièrement dégradées au sein des camps, en raison de l’insuffisance d’eau et de nourriture comme d’équipements sanitaires.
Par deux lettres adressées cet été au Premier ministre, le président de la CNCDH a déjà appelé à rapatrier au plus vite les enfants français. Elle regrette que la France n’entende pas non plus les exhortations de plusieurs instances internationales, qui ont appelé les États à procéder au rapatriement des mineurs. « En définitive, le maintien d’un refus de rapatrier l’ensemble des enfants de nationalité française retenus dans les camps du Rojova caractériserait une violation manifeste des droits fondamentaux et une atteinte grave portée aux valeurs de la République française », estime la CNCDH.