Le Groupe SOS s’est constitué à partir de deux associations créées en 1984 (SOS Drogue international) et en 1986 (Habitat et soins) et qui visaient, pour l’une, à développer des dispositifs de lutte contre la toxicomanie et, pour l’autre, à venir en aide aux personnes atteintes par le VIH.
En 1994, le Groupe SOS lance Insertion et alternatives, spécialisée dans l’insertion sociale et professionnelle. Ces trois associations fondatrices ont créé en 1995 une coopérative afin de gérer leur patrimoine immobilier ainsi qu’un groupement d’intérêt économique pour mutualiser les fonctions comptables et administratives. Dans les années 2000, le groupe diversifie ses champs d’activité en s’investissant dans les entreprises d’insertion, la petite enfance, le conseil en développement durable, la gestion d’hôpitaux ou encore la prise en charge des personnes âgées. En 2019, le Groupe SOS est ainsi présent sur huit secteurs différents : la jeunesse, l’emploi, les solidarités, la santé, les seniors, la culture, la transition écologique et l’action internationale. Il vient de constituer un nouveau secteur, SOStech, pour l’accompagnement du virage numérique, ainsi qu’une branche « études et conseils », SOS Consulting. Il est présent aujourd’hui sur toutes les activités de la protection sociale, du champ sanitaire, social et médico-social, à l’exception de la protection des majeurs vulnérables (gestion de tutelles, curatelles). Avec 18 000 salariés et 550 établissements et services, le Groupe SOS est la première entreprise sociale européenne.
Ce groupe se développe en créant de nouveaux dispositifs et à travers les associations, établissements et entreprises qui le rejoignent. Ce qui permet à ces derniers de mutualiser leurs dépenses, de stabiliser leur situation financière, mais aussi de créer des synergies. Le Groupe entend démontrer « qu’il est aujourd’hui possible de bâtir une organisation solide, capable de créer et pérenniser des activités économiques tout en ayant un fort impact social ». Avec un taux de croissance qui oscille chaque année entre 10 et 15 %, le Groupe SOS approche cette année la barre du milliard d’euros en chiffre d’affaires.
« Notre solidité économique repose sur notre patrimoine immobilier », assure-t-il dans sa foire aux questions. Son patrimoine immobilier est évalué à 500 millions d’euros. « Les éventuels excédents que nous réalisons (pour nos activités hors contrôle, car pour la partie sous contrôle aujourd’hui tout excédent est repris par le client public) sont réinvestis dans l’activité (essentiellement les travaux de construction, d’aménagement, de rénovation de nos établissements) », précise-t-il encore.
• 35 ans d’existence.
• 18 000 salariés.
• 550 établissements et services.
• 950 millions de chiffre d’affaires.
• Présent dans 44 pays.
• 1,7 million de bénéficiaires par an.
A 19 ans, il est éducateur spécialisé auprès de jeunes en difficulté. Il devient ensuite expert en toxicomanie et sera recruté, en 1982, au sein de la mission interministérielle de lutte contre la drogue créée par le gouvernement de Pierre Mauroy. Il prend, en 1987, la tête d’un groupement de PME, et ce pour dix ans. En 1997, Jean-Marc Borello décide de se consacrer à plein temps au Groupe SOS, dont il avait créé les premières associations en 1984 à titre bénévole.
Il a été le premier président du Mouves (Mouvement des entrepreneurs sociaux) de 2010 à 2013. En janvier 2018, il remet à la ministre du travail Muriel Pénicaud son rapport « Donnons-nous les moyens de l’inclusion », qui propose notamment la transformation des contrats aidés en parcours emploi compétences (PEC).