Je suis issue d’un parcours social, j’ai toujours fait des stages dans des entreprises non lucratives, des associations ou des structures publiques. Faire mon alternance dans l’entreprise commerciale Olena m’a permis de m’interroger sur la réalité de ces structures. C’est ce qui m’a poussée à la réflexion, à choisir cette thématique.
C’est vrai, j’avais des préjugés négatifs sur les structures lucratives. Et ce qui m’a frappée, c’est que le travail effectué ne correspond pas forcément à l’idée que je me faisais des entreprises commerciales. L’une de mes interrogations a été de savoir s’il était possible de faire du profit avec un profil fragile. Je me suis rendu compte qu’on nous demandait beaucoup de choses afin de dégager des bénéfices. J’avais aussi l’impression que les coûts étaient très réduits et que donc, au final, ce n’était peut-être pas possible. J’en ai conclu que, même dans des structures privées, ce n’est pas un secteur rentable. On n’y fait pas « de l’argent ».
Ce que recherche avant tout la personne accompagnée, c’est la qualité de services et celle des intervenants. Et on peut avoir des intervenants très bons que l’on soit dans les associations, dans le public ou dans le privé. Les différences se font au niveau des horaires d’intervention ou des détails de ce genre. Mais dans la prise en charge de la personne âgée à domicile, qu’elle soit gérée par une association, une structure privée ou un établissement public, il n’y a pas de grande nuance.
Oui. C’est un peu plus avantageux d’être salarié dans l’associatif que dans les structures lucratives. L’une des raisons est que, dans l’associatif, le système d’ancienneté est plus intéressant. Ce qui joue sur le niveau du salaire… Cependant, certaines entreprises privées pratiquent des tarifs plus élevés afin de mieux rémunérer leurs intervenants. Ce qui n’est pas le cas chez Olena, où le coût correspond au prix du marché. Certaines entreprises font délibérément le choix de facturer 30 € l’heure d’intervention. A ce moment-là, en effet, les marges sont plus importantes et peuvent mieux rémunérer les salariés (même si ce n’est pas tout le temps le cas).
De donner le choix aux personnes de se diriger vers telle ou telle structure, comme on peut se diriger vers tel ou tel Ehpad. Quand on donne le choix aux personnes, c’est nécessairement toujours plus intéressant. Au final, cette concurrence supplémentaire est bénéfique aux usagers. Ils peuvent passer d’une structure à l’autre si cela ne leur plaît pas.
Je pense qu’il serait intéressant de développer la formation des salariés. En effet, il y a un problème au niveau de la professionnalisation. Parfois, on se rend bien compte que certaines personnes sont embauchées sans diplôme mais avec de l’expérience. Il faudrait donc les accompagner dans ce domaine-là. Et, peut-être aussi, plus d’harmonisation entre les salariés au niveau des différentes structures. Enfin, il faudrait faire en sorte de soutenir les structures des services à la personne, qui sont parfois en difficultés économiques du fait de la faiblesse des coûts.