« Ça suffit d’agir en fonction de la pression de l’actualité et du climat ! Nous exigeons des réponses pérennes et de fond. » Le ton est donné par les acteurs de la lutte contre l’exclusion, qui se sont réunis le 16 septembre pour appeler à une mobilisation générale afin de mettre fin au sans-abrisme. Dans un manifeste interassociatif, baptisé « Ensemble, agissons contre le sans-abrisme », la fédération des acteurs solidaires, France terre d’asile, Emmaüs, le Samu social, notamment, réclament des mesures concrètes et pérennes. Ces structures rappellent ainsi qu’en février dernier, rien que sur Paris, 3 600 personnes sans solution d’hébergement ont été dénombrées lors de la nuit de la solidarité, et plus de 2 800 vivaient sur les campements du nord-est parisien et de Saint-Denis.
Parce que « les personnes et familles sans-abri ne peuvent plus attendre », ces organisations appellent État, les collectivités locales, les bailleurs sociaux, les associations, les entreprises et les citoyens à apporter des réponses quantitatives et qualitatives. Elles exigent, dans le manifeste, la construction de logements à coût abordable à la hauteur des besoins sur l’ensemble du territoire, l’évolution des processus d’attribution de logement pour garantir un accès effectif des personnes les plus précaires au logement social, la création de places d’hébergement pour les demandeurs d’asile et pour les SDF, la mise à disposition à des fins de création de lieux d’hébergement des locaux disponibles, ou encore l’augmentation du nombre de places dédiées aux femmes enceintes et aux familles.