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De lourds restes à charge pour les bénéficiaires de l’AAH

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L’institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes) analyse les dépenses et restes à charge sanitaires des personnes en situation de handicap, avant et après 60 ans, dans une étude publiée le 12 septembre. D’un montant de 500 euros par an, les restes à charge des bénéficiaires de l’allocation adulte handicapée (AAH) ne sont ainsi « pas significativement différents » de ceux observés au sein de la population en général ou dans les autres types de reconnaissance de handicap. En revanche, compte tenu de revenus plus modestes, ils représentent un poids financier plus lourd pour cette population. Le taux d’effort, c’est-à-dire le rapport entre la somme des dépenses liées aux soins et les revenus, est supérieur de 65 % à celui observé en général. Les bénéficiaires d’une pension d’invalidité sont, eux, caractérisés par un taux d’effort plus élevé de 13,8 % par rapport à la même population de référence.

Autre constat : la structure des restes à charge des bénéficiaires de l’AAH est différente, « avec une moindre représentation des dépenses d’optique et de prothèses dentaires, et un poids plus important de la pharmacie et de l’hospitalisation (médecine chirurgie obstétrique [MCO] et psychiatrie) ». L’Irdes s’interroge sur l’inégalité de prise en charge qui affecte les bénéficiaires de la seule AAH. « Malgré des besoins sans doute différents de ces populations, il est peu probable que les bénéficiaires de l’AAH aient des besoins moins importants sur les postes optique et dentaire que les personnes sans reconnaissance de handicap », note l’étude. Cette situation « laisse supposer l’existence d’arbitrages sur leurs consommations de soins […] en fonction de priorités, afin de maintenir leur montant de restes à charge à un niveau qui ne pèse pas excessivement sur [les] revenus ». En conclusion, les auteurs appellent à « réfléchir aux politiques publiques qui seraient susceptibles d’améliorer l’accès aux soins de ces populations ». « La réflexion doit porter prioritairement sur le bien-fondé des co-paiements laissés à la charge des individus ou de leur couverture par le système public », indiquent-ils.

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