« Ils se sentent regardés comme des danseurs à part entière, ce qui n’est pas commun. Danser avec eux, c’est une remise en question constante mais c’est très enrichissant », témoigne Cécile Martinez, présidente de l’association varoise Au nom de la danse, que suit le documentaire Laissez-moi aimer. Sous les projecteurs, se révèle l’ambition de son projet associatif : en promouvant la danse dans le milieu du handicap, elle fait se rencontrer valides et personnes en situation de handicap dans une ronde inclusive où chaque partie est irriguée par l’autre. Si le film laisse plus de place aux images qu’aux mots, on devine aisément, en suivant le parcours de plusieurs de ces apprentis danseurs, l’impact de la pratique sur leur estime personnelle. Et de ses conséquences en cascade, sur la peur du regard des autres, sur l’envie d’entreprendre quelque chose, de s’émanciper… Inclusion et droit à l’autodétermination cessent alors d’être des aphorismes creux pour se déployer à l’écran sous les pas d’abord timorés, puis gaillards, de ces garçons et de ces filles en quête de (re)connaissance.
« Laissez-moi aimer » – Stéphanie Pillonca – Diffusé sur Arte le 25 septembre à 22 h 20.