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Forte hausse du nombre de victimes d’excision en France

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À l’heure actuelle, plus de 200 millions de femmes ont subi des mutilations génitales féminines (MGF) DANS LE MONDE, dont au moins 530 000 en Europe. La dernière estimation du nombre de victimes vivant en France datait du milieu des années 2000. Elle évaluait à 60 000 le nombre de femmes adultes concernées. Ce sont ces données que le gouvernement a reprises, le 21 juin dernier, lors du lancement d’un « plan national d’action » pour lutter contre l’excision. Mais une publication dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), le 21 juillet, a présenté des données réactualisées à partir des dernières enquêtes disponibles et en intégrant des risques observés en contexte migratoire pour les femmes nées en France de parents originaires de « pays à risque » (les « deuxièmes générations »).

Les données du recensement de la population de 2014 ont permis d’identifier 227 757 femmes nées dans un pays à risque et vivant en France. Par ailleurs, l’étude Enquête famille et logements (ELF) estime à 86 008 le nombre de femmes de « deuxième génération » originaires d’une zone à risque. « En définitive, on estime donc à 124 355 le nombre de femmes adultes ayant subi une MGF/E vivant en France au milieu des années 2010 », indique le BEH. Des chiffres en deçà de la réalité puisque les femmes sans papiers et demandeuses d’asile ne sont pas prises en compte.

La population féminine adulte excisée vivant en France a donc doublé en dix ans : cela s’explique à la fois par la féminisation de la population migrante en provenance de l’Afrique subsaharienne et par le passage à l’âge adulte des « deuxièmes générations », qui n’étaient pas comptabilisées lors de l’estimation de 2007. En effectifs absolus, la France est le deuxième pays le plus concerné en Europe après le Royaume-Uni. Alors que les mutilations sexuelles concernent a minima 0,5 % de l’ensemble de la population féminine de l’Hexagone, cette problématique reste d’actualité pour des enfants ou adolescentes. Au 30 septembre 2018, 7 300 mineures étaient placées sous la protection de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides en raison du risque encouru en cas de retour dans leur pays d’origine.

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