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Le plan personnalisé de santé ne fait pas ses preuves

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L’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes) vient de publier une première évaluation du Plan personnalisé de santé (PPS). Cet outil de coordination avait été lancé dans le cadre de l’expérimentation Paerpa, commencée en 2014. « On ne constate aucun effet significatif du PPS sur les hospitalisations évitables, la polymédication et le recours aux urgences », affirme l’Irdes, sur la base de comparaisons entre les données de l’Assurance maladie et celles des hôpitaux de 2014 à 2017.

Les résultats de l’étude indiquent néanmoins une « modification de la structure de consommation de soins » pouvant s’expliquer par l’« amélioration de l’accompagnement médico-social des personnes âgées au domicile par les infirmiers libéraux ». De fait, les dépenses de services infirmiers connaissent une « hausse significative » de 29 % dans l’année suivant le PPS, tandis que les dépenses d’omnipraticiens et de pharmacie connaissent une « baisse significative » de 10 % et 13 %. Ces tendances « persistent sur la seconde année ».

Si le PPS a modifié les pratiques de prise en charge à domicile, l’absence d’impact sur les hospitalisations, la mortalité et la polymédication « interroge sur la capacité de ce type de dispositif à améliorer à lui seul ces indicateurs de qualité de prise en charge ». L’Irdes souligne par ailleurs l’importance de « créer des passerelles plus formalisées avec les médecins spécialistes et les acteurs hospitaliers ».

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