Recevoir la newsletter

De lourdes disparités entre les départements

Article réservé aux abonnés

Fin 2017, 769 000 personnes âgées de 60 ans ou plus bénéficiaient de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) à domicile. Cette aide financière est attribuée par les équipes médico-sociales de chaque département en fonction du niveau de GIR observé, les personnes en GIR 3 et 4 constituant la majorité (plus de 80 %) des bénéficiaires de l’APA à domicile. Selon une étude de la Drees (le service statistique du ministère de la Santé) publiée le 12 juillet, le taux moyen de bénéficiaires de l’APA à domicile, tous GIR confondus, est de 4,9 % en France métropolitaine. Mais cette étude montre qu’il existe de très fortes disparités dans l’Hexagone.

Ainsi, parmi les départements ayant un faible taux de bénéficiaires (entre 2,5 % et 3,9 %), on retrouve les territoires de l’Île-de-France, à l’exception de la Seine-Saint-Denis (Paris, Seine-et-Marne, Yvelines, Essonne, Hauts-de-Seine et, dans une moindre mesure, Val-de-Marne), ainsi que des départements des Pays de la Loire (Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Mayenne, Vendée) et de la Bretagne (Morbihan, Côtes-d’Armor). À l’inverse, les taux de bénéficiaires de l’APA les plus forts se trouvent dans le nord du pays (Ardennes 8,3 %, Pas-de-Calais 8 %, et Aisne 6,8 %) et dans le Sud, avec des scores élevés dans trois départements d’Occitanie (Aveyron 7,2 %, Gers 7,4 % et Hérault 7,8 %) et en Corse (Haute-Corse 9,4 % et Corse-du-Sud 8,5 %). S’il semble logique que le taux d’allocataires de l’APA soit lié au nombre plus ou moins important de personnes dépendantes dans un département, cela n’explique pas entièrement les disparités observées, estime la Drees, qui a donc cherché d’autres causes. « Le bénéfice de l’APA ne dépend pas uniquement de l’état de santé et d’autonomie des personnes : le fait de demander l’APA peut par exemple varier selon leurs revenus ou leur catégorie socioprofessionnelle, la présence d’aidants informels, les services d’aide présents sur le territoire », indique ainsi la Drees. Mais après analyse économétrique, introduisant trois types de facteurs (prévalence départementale de la dépendance, facteurs sociodémographiques, offre locale), la Drees n’a pas réussi à mettre en évidence de critères déterminants. Et d’estimer que « des analyses à partir de données sur chaque personne, plutôt qu’à partir de simples moyennes départementales, sont nécessaires peur creuser davantage cette question ».

Panorama de l’actualité

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur