Recevoir la newsletter

La mission sur l’ASE de l’Assemblée nationale fait 19 propositions

Article réservé aux abonnés

Créée par la Conférence des Présidents de l’Assemblée nationale, le 9 mars dernier, la mission d’information sur l’Aide sociale à l’enfance (ASE) a rendu ses conclusions le 3 juillet dernier, après plus de trois mois de concertation durant lesquels de nombreuses auditions ont été menées, en commençant par le témoignage de plusieurs anciens enfants confiés à l’ASE, ainsi que quelques déplacements. Concernant ces visites sur le terrain, Perrine Goulet, la rapporteure de cette mission, elle-même ancienne enfant placée, a regretté les difficultés de ses membres à être accueillis par les conseils départementaux ou à se rendre dans des foyers, arguant que ce manque de transparence suscite des questions.

Suite à ce travail, cette mission parlementaire – composée de 23 députés – a rendu ses conclusions. Dans un premier temps, un constat, peu flatteur et peu surprenant, est dressé, qui s’appuie sur les défaillances structurelles du système : « ruptures dans les parcours de vie des enfants quand prévaut la préservation d’une autorité parentale chancelante, absence quasi générale de tout soutien psychologique ou de suivi médical régulier, […], autant de carences auxquelles s’ajoute pour la plupart un sentiment général d’insécurité, de solitude, de manque d’affection et pour la totalité d’entre eux […] un quotidien d’enfant qui n’est jamais celui des autres. »

Face à ce constat, cette mission formule 19 propositions pour mieux prendre en charge les enfants placés. Parmi elles, introduire la notion « d’incapacité parentale » dans le Code civil afin de permettre l’adoption simple des enfants tout en maintenant des rencontres avec leurs parents « empêchés », revaloriser le statut d’assistants familiaux, prévoir pour les personnels éducatifs une formation spécifique afin que les enseignants soient plus à l’aise avec la déclaration des informations préoccupantes ou encore simplifier certaines normes « incompatibles avec une vie normale » pour les enfants. Une idée partagée par Adrien Taquet. Lors des 12e Assises de la protection de l’enfance, qui se sont déroulées à Marseille les 4 et 5 juillet (voir le prochain ASH), le secrétaire d’État en charge de l’Enfance a présenté les orientations de son futur « pacte pour l’enfance ». Il se donne pour objectif de faire que « les enfants protégés soient comme les autres », en clarifiant notamment les actes usuels et non usuels, ces derniers nécessitant l’accord des parents.

Panorama de l’actualité

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur