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L’idée d’un cinquième risque refait surface

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Le 25 juin, la Mutuelle Intégrance a dévoilé les résultats d’une étude inédite sur la manière dont les Français perçoivent les enjeux de la dépendance. A cette occasion, elle a aussi publié son Livre blanc « La perte d’autonomie – sensibiliser, accompagner, innover ».

« La perte d’autonomie : nous sommes plus que jamais tous concernés !Parce que la solidarité, l’éthique et l’humanisme sont des valeurs qui lui sont chères, […] parce qu’il y a une prise de conscience forte de la nécessité d’agir rapidement, la Mutuelle Intégrance partage ses propositions pour construire des réponses adaptées aux nouveaux besoins qui adviendront demain. » Ces mots sont ceux d’Emeric Guillermou, président de la Mutuelle Intégrance (complémentaire santé à but non lucratif, experte du handicap et de la perte d’autonomie), lors de la présentation du Livre blanc « La perte d’autonomie – sensibiliser, accompagner, innover », le 25 juin, dans lequel elle formule 15 propositions, « concrètes et réalisables à court et à moyen termes », pour une meilleure prise en charge de la perte d’autonomie et du vieillissement.

La première, et la plus forte, est la création d’un cinquième risque dépendance. Il s’agirait « d’un nouveau champ de protection sociale destiné à assister financièrement l’avancée en âge et la perte d’autonomie et dont le socle serait assuré par la solidarité nationale ». Sujette à débat depuis des années, la question de ce cinquième risque n’a jamais été tranchée. Pour la Mutuelle Intégrance, « cette compensation personnalisée pour l’autonomie deviendrait un droit universel quels que soient l’âge de la personne et les causes de sa perte ». Pour financer ce cinquième risque, elle propose de réaffecter la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS), qui devrait parvenir à son terme en 2024. Cette contribution s’appellerait désormais contribution solidaire et responsable pour l’autonomie (CSRA).

Parmi les autres propositions, il y a, entre autres, le contrôle du reste à charge en établissement, la revalorisation du tarif « soin » des établissements, l’optimisation de la gestion de l’allocation personnalisée d’autonomie, la transformation des maisons départementales des personnes handicapées en maisons de l’autonomie ou encore la réforme de la tarification du secteur des aides à la personne. De manière générale, Emeric Guillermou estime qu’il est « grand temps de prendre conscience de la nécessité de mobiliser l’ensemble des parties prenantes afin d’apporter des réponses pérennes et concrètes pour améliorer le quotidien de ces publics et de leurs proches ».

Et la Mutuelle Intégrance milite pour une« diversification des modes d’accueil et d’hébergement » (jour, temporaire, programmé ou d’urgence, forme d’habitat alternatif…). Si la majorité des Français entendent vieillir le plus longtemps possible chez eux, cela peut avoir parfois comme conséquence de les priver d’un certain nombre de services et/ou d’aides. C’est pourquoi la Mutuelle Intégrance estime qu’il est nécessaire « de changer en profondeur l’offre d’accompagnement pour que chaque personne se sente chez elle quelle que soit la structure d’accueil ». Enfin le Livre blanc propose de « créer une nouvelle fonction de préventeur », qui aura pour objectif d’assurer la coordination, sur un territoire donné, des équipes en charge du volet « sanitaire » et de l’accompagnement social et médico-social des publics vulnérables. Reste à savoir si ces propositions vont être entendues par le gouvernement…

Les Français redoutent la dépendance

En même temps que la publication de son Livre blanc, la Mutuelle Intégrance a dévoilé les résultats d’une étude réalisée par Ipsos sur les attentes des Français vis-à-vis de la prévention et de la prise en charge de la dépendance. Parmi les principales informations à retenir de cette enquête, il est à noter que 89 % des Français sondés (soit 1 000 personnes âgées de 55 à 75 ans, ndlr) jugent la société non adaptée au vieillissement de la population. De plus, 85 % des Français sondés redoutent surtout la dépendance à l’idée de vieillir. Enfin, toujours selon cette étude, pour 56 % des personnes interrogées, l’Etat doit prendre en charge le financement de l’accueil et de l’accompagnement.

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