La fondation Agir contre l’exclusion (Face) a été créée en octobre 1993 à l’initiative de 13 grands groupes, parmi lesquels Casino, Club Med, Axa, le Groupe Dassault, Engie et Renault. Elle a été reconnue d’utilité publique depuis 1994 et œuvre en faveur de l’engagement social et sociétal des entreprises pour prévenir et lutter contre toutes les formes d’exclusion, de discrimination et de pauvreté.
Organisée en réseau, la Face rassemble ainsi plus de 6 150 entreprises et travaille en collaboration avec l’ensemble des parties prenantes concernées par sa mission d’utilité publique : institutions, associations, personnalités qualifiées, chercheurs… Et ce, au profit de 368 656 bénéficiaires. La Face est également une fondation abritante, avec 64 fondations placées sous son égide. Il s’agirait du plus grand réseau d’entreprises dédié à la responsabilité sociale des entreprises (RSE) en France, soit des pratiques mises en place dans le but de respecter les principes de développement durable du point de vue social, environnemental ou économique.
La fondation a ainsi pour ambition de « contribuer à la transformation des entreprises face aux transitions environnementales, démographiques, numériques ». Egalement implantée en Belgique et en Tunisie, la fondation a noué des partenariats d’innovation dans 21 pays européens. En décembre 2014, la Face et l’Agefiph signent une convention afin d’expérimenter et de modéliser la réalisation de 200 CV vidéo pour les personnes en situation de handicap. Dans le cadre de ce partenariat, quatre sites expérimentateurs ont été identifiés avec l’APF (plateforme emploi Bretagne, plateforme appui conseil Grenoble, plateforme d’insertion professionnelle de Liévin et institut d’éducation motrice du Jard). Ce sont ainsi près de 50 CV vidéo qui ont été tournés avec l’APF en 2015.
En janvier 2015, la Face et France Médiation ont signé une convention de partenariat qui a permis aux deux entités de travailler à la création de la norme métiers Afnor « Médiation sociale », « première norme volontaire portant sur la structuration d’un métier », assure la Face. Ce travail a donné également lieu à la conception du référentiel de certification permettant aux structures de médiation sociale d’accéder à une reconnaissance de leur expertise.
La fondation est présidée depuis 2008 par Gérard Mestrallet, président d’Engie. En 2014, ce dernier a remis à François Hollande, alors président de la République, le rapport « Mobiliser les acteurs économiques en faveur de l’emploi des jeunes », qui formulait 150 propositions.
• 6 150 entreprises mobilisées.
• 368 656 bénéficiaires
• 64 fondations sous égide.
• 154 composantes sur 426 villes.
Depuis sa création, en 2012, jusqu’à fin 2017, Laurence Drake a dirigé InPact, un fonds de dotation engagé dans le soutien à des projets de création auprès des personnes les plus vulnérables. Depuis fin 2016, elle participe au think tank indépendant Valeur(s) Cultures. Elle a reçu le Grand Prix du mécénat culturel d’Audrey Azoulay pour InPact en janvier 2017 et a été nommée chevalier des Arts et Lettres par Françoise Nyssen en juillet 2017.
Le 20 mai, Laurence Drake est nommée déléguée générale de la Face. Elle entend promouvoir une nouvelle organisation « afin de renforcer ses règles de fonctionnement ». « Elle mettra en œuvre un plan d’action en dotant la fondation de nouveaux moyens financiers pour insuffler une nouvelle dynamique sociale et entrepreneuriale, notamment dans les territoires », souligne la Face dans un communiqué. « Sous son autorité, la Face recentrera ainsi son action sur la lutte contre l’exclusion, contre les discriminations et la pauvreté, avec l’appui des entreprises adhérentes et des clubs », estime Gérard Mestrallet.