Intitulée « Parcours et profils des bénéficiaires de la prestation de compensation du handicap (PCH) en 2016 », une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) du 14 juin vient délivrer les premiers résultats des remontées individuelles sur la PCH. Le document permet, selon la Drees, « pour la première fois, de décrire finement les bénéficiaires et leurs parcours dans cette prestation ».
Concernant le périmètre de l’étude, 284 100 personnes (soit 36 % de plus qu’en 2012) ont un droit ouvert à la PCH au 31 décembre 2016 (quatre habitants sur 1 000), lequel dure depuis au moins cinq ans pour la moitié d’entre eux. Elles restent globalement les mêmes dans le temps, puisque seul un bénéficiaire sur dix est entré dans le dispositif en 2016, et le chiffre est le même pour les sortants. La durée maximale d’attribution de la PCH oscille entre trois et dix ans, en corrélation avec le type d’aide demandé.
Si les plus de 60 ans et les 30-39 ans sont bénéficiaires depuis plus longtemps que les autres, les plus jeunes et les 50-59 ans, à l’inverse, sont souvent entrés plus récemment dans le dispositif. Une personne sur deux a plus de 50 ans (7 % des quinquagénaires de la population française sont bénéficiaires), un sur cinq est sexagénaire, alors que seulement un sur dix a moins de 20 ans. Tous âges confondus, plus de la moitié sont des hommes (51 %). La tendance est accentuée chez les bénéficiaires de moins de 20 ans (61 % d’hommes), mais elle s’inverse à partir de 40 ans. « Ces différences s’expliquent, entre autres, par la structure de la population générale (plus d’hommes avant 20 ans et plus de femmes après 60 ans), mais également par les périodes de survenue des déficiences qui varient selon le sexe », nous apprend la Drees.
Enfin, on observe, au regard de la population française, une modification de la pyramide des âges plus rapide : depuis 2012, le nombre de bénéficiaires âgé de 60 ans ou plus a augmenté de 78 %, soit trois fois plus que les effectifs plus jeunes. « La hausse des effectifs s’explique globalement par la montée en charge de la prestation à tous les âges », analyse la Drees. « À partir de 60 ans, cependant, d’autres facteurs tels que des effets démographiques et l’allongement de la durée de présence dans la prestation rentrent en compte. »