Le comité de pilotage du Logement d’Abord a été réuni le 7 juin par le ministre chargé de la Ville et de Logement, Julien de Normandie, en présence des principaux représentants du secteur associatif, dont la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) et des représentants du secteur HLM. L’occasion de revenir sur le plan hiver 2018-2019, et de faire le point sur le plan quinquennal du Logement d’abord.
Si 6 000 places ont été pérennisées à l’issue du plan hiver – soit 1 000 de plus que les années précédentes –, la FAS estime que leur nombre reste encore insuffisant au regard des besoins, et que la qualité de ces places s’est parfois révélée médiocre. Elle propose ainsi qu’un socle minimum de prestations « soit validé par tous les acteurs et qu’un référentiel opposable soit créé afin de garantir un accueil décent et de qualité aux ménages ». Les objectifs du Logement d’Abord n’ont quant à eux pas tous été atteints : 70 000 personnes ont accédé à un logement social ou à un logement accompagné en 2018, mais seuls 33 000 agréments ont été accordés pour les PLAI, l’année dernière, contre les 40 000 initialement prévus. Seulement 63 % du nombre de places prévues en pension de familles ont été construites, soit 1 378 places.
Par ailleurs, le fléchage des crédits de la Stratégie pauvreté pour financer des mesures d’accompagnement dans les 23 territoires de mise en œuvre accélérée du Logement d’abord et pour accompagner les ménages accueillis en hôtel en Ile-de-France a été confirmé. Une dynamique qui « va dans le bon sens » pour la FAS, qui souligne pourtant le fait que le montant n’est pas à la « hauteur des enjeux ».