Valentina est née par gestation pour autrui (GPA) aux Etats-Unis il y a dix-huit ans. Fatiguée d’être vue (avec sa sœur jumelle Fiorella) comme une curiosité ou une adolescente à qui on promet les pires problèmes psychologiques, en colère de n’être toujours pas reconnue par la justice comme la fille de ses parents, français, elle a décidé d’écrire. Qu’on se le dise d’emblée : Valentina n’est pas traumatisée, comme on essaie souvent de lui faire dire. Elle a toujours su qu’elle était née par GPA, elle a même rencontrée Mary, la femme qui l’a portée et qu’elle appelle « la fée Clochette », ainsi que ses quatre enfants, qu’elle n’a jamais considérés comme ses frères et sœurs. La question qui l’énerve le plus est quand on lui demande si la mère porteuse est sa seconde mère ? « Mes uniques parents sont ceux qui m’ont désirée et permis d’exister », dit-elle. Un témoignage pro-GPA, qui milite pour la reconnaissance des enfants issus de cette technique de procréation, mais qui balaie d’un revers de main certaines questions éthiques.
« Moi Valentina, née par GPA » – Valentina Mennesson – Ed. Michalon, 16 €.