Depuis 70 ans, l’Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis (Unapei) se bat pour que les personnes handicapées disposent des mêmes droits que les autres. Grâce à 900 000 familles, personnes handicapées, professionnels, soignants, bénévoles et 550 associations membres, elle est aux prises avec l’ensemble du territoire. C’est la principale union d’associations gestionnaires de services et d’établissements dans le secteur médico-social en France, et la plus importante dans le secteur du handicap : elle couvre 3 000 établissements pilotés par 95 000 professionnels et 70 000 bénévoles. Son crédo : une société solidaire, inclusive et respectueuse des différences et du libre choix des personnes handicapées.
Dans son rapport d’activité 2018-2019, l’association rappelle ses combats de l’année passée, au rang desquels la participation à une réclamation collective contre la France face à « l’inaction du gouvernement » pour faire constater au niveau européen une violation des droits des personnes handicapées. Pour l’année à venir, elle réitère son engagement en faveur de l’autodétermination grâce à un dispositif national de formation des formateurs qui verra le jour au cours de l’année. Une plateforme numérique collaborative visant à renforcer la complémentarité entre professionnels devrait également être mise en œuvre au cours du second semestre.
A l’occasion de son 59e congrès, l’Unapei a proposé dans un document cinq solutions « pour que les personnes handicapées bénéficient des mêmes opportunités que les autres ». Premièrement, construire une société plus accessible en mobilisant acteurs publics comme privés (mairies, hôpitaux, administrations, marques, médias, commerces…). Secondement, renforcer l’inclusion scolaire en faisant appel aux compétences des établissements et services sociaux et médico-sociaux, en formant la communauté éducative et en sensibilisant les élèves. Troisièmement, proposer un travail adapté à chaque personne handicapée, grâce à des formations « sur mesure » ou le renforcement des dispositifs spécialisés et de l’apprentissage. Quatrièmement, investir dans les nouvelles technologies pour développer des services pertinents, en facilitant la recherche et en mettant en place des supports pédagogiques adaptés à l’école. Enfin, l’Unapei propose de développer les services de proximité pour l’accompagnement, en finançant notamment un plan d’urgence à destination des 7 000 « exilés » belges et des 48 000 personnes sans solution.
• Un centre de formation accueillant 1 430 professionnels et 375 personnes handicapées.
• 1 million d’euros d’aide aux projets vacances.
• 150 jours de représentation dans diverses instances nationales.
• 78 800 emplois au sein du réseau Unapei et 165 000 emplois soutenus.
• 200 000 familles accompagnées.
Chef d’entreprise, père d’une fille de 26 ans portant une trisomie 21 avec des troubles du comportement, Luc Gateau est un engagé de longue date. Dès l’adolescence, il s’investit dans l’action associative. En 2002, il entre au sein de l’Association départementale de parents et d’amis de personnes handicapées mentales (Adapei) de Vendée, dont il prendra la tête en 2007. Une lourde charge, puisque l’association – après en avoir absorbé une autre pour devenir Adapei-Aria de Vendée – emploie plus de 1 600 salariés, accompagne plus de 3 500 personnes dans 90 établissements et services médico-sociaux et s’investit dans le milieu ordinaire au travers d’un Cap emploi et d’un service Sameth. Luc Gateau devient en 2012 président de l’Union régionale de parents et d’amis des personnes handicapées mentales (Urapei) Pays de la Loire en 2012, puis administrateur de l’Unapei en 2014, avant d’en devenir le président en décembre 2016. Il est également vice-président de la CNSA et administrateur à l’Agefiph.