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Une liste de pays « sûrs » toujours aussi problématique

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« Aucun pays n’est sûr. » C’est ce qu’affirme l’Association pour la reconnaissance des droits des personnes homosexuelles et trans à l’immigration et au séjour (ARDHIS) , dans un communiqué signé par une vingtaine d’associations, parmi lesquelles Aides ou la Cimade. L’Ardhis revient sur la liste des pays dits « sûrs » établie par le conseil d’administration de l’Ofpra, en 2015, et réclame la radiation de la quasi-totalité d’entre eux. Il s’agit d’une liste de pays qui offrent, selon l’agence en charge de l’étude des demandes d’asile, des garanties de protection contre les persécutions et les mauvais traitements. A priori, ces pays ne permettraient donc pas au requérant originaire de l’un d’eux d’obtenir l’asile, le plaçant d’office en procédure accélérée. Seize pays sont inscrits, dont le Kosovo, le Ghana, le Sénégal ou la Serbie. Autant d’États qui, comme le souligne l’Ardhis, ne protègent pourtant pas les personnes LGBTI : « Est demandé le retrait du Sénégal, de Maurice et du Ghana, où l’homosexualité ou la sodomie tombe sous le coup de la loi ; de l’Inde, dont la récente dépénalisation de l’homosexualité ne suffit pas à amoindrir les craintes de persécutions ; du Bénin, où malgré l’absence de pénalisation, les personnes LGBTI sont victimes d’une forte stigmatisation sociale et doivent vivre cachées ; de l’Arménie, où aucune disposition légale ne protège les personnes LGBTI des persécutions et discriminations ; de l’Albanie, de la Bosnie, de la Mongolie, de la Géorgie, du Kosovo, de la Moldavie, de la Macédoine, du Monténégro, et de la Serbie, où la protection des personnes LGBTI par les autorités n’est pas effective. » Depuis la loi asile et immigration, promulguée en 2018, l’Ofpra doit également prendre en compte les persécutions fondées sur l’orientation sexuelle ou sur l’identité de genre. Se disant opposés au principe même d’un tel recensement, les associations rappellent : « La situation des personnes LGBTI, pour lesquelles les menaces et persécutions proviennent autant de la famille, du voisinage, de la société dans son ensemble que des autorités et des États, rappelle pourquoi aucun pays ne peut être a priori considéré comme sûr. »

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