L’agence événementielle inspirience et le cabinet d’études occurrence ont publié, le 16 mai, le résultat d’une enquête quantitative menée auprès de 895 actifs et personnes ayant déjà travaillé en situation de handicap. En guise de premier enseignement, le baromètre « Handicap et emploi » nous apprend que les deux tiers des sondés ont jugé leur intégration facile ou très facile – et plus l’entreprise est grande, plus l’intégration est aisée. 86 % d’entre eux se sentent intégrés au même titre que n’importe quel salarié, 80 % se disent reconnus pour leurs compétences. Les managers handicapés n’éprouvent pas un niveau de stress plus élevé que les non-handicapés, ce qui n’est cependant pas le cas pour les non-managers, « alors même que leur niveau d’engagement est supérieur aux standards constatés », rapporte l’étude.
Ils sont également deux tiers à échanger sur le handicap avec leur environnement de travail direct, qu’il s’agisse de leurs collègues, de leur hiérarchie ou d’acteurs du handicap. En revanche, peu d’entre eux se tournent vers leur délégué du personnel (37 %). Ceux qui choisissent de taire le sujet considèrent que le handicap n’est pas un sujet d’ordre professionnel (60 %), craignent les répercussions sur leur carrière, ou voient leur environnement professionnel comme secondaire.
Si la présence de personnes handicapées en milieu ordinaire ne paraît plus être un sujet tabou, la prise en compte de leurs besoins est encore partielle. Presque la moitié des répondants souhaitent la mise en place d’aménagements spécifiques (37 % sur le rythme de travail, 36 % sur les horaires). Et si 73 % considèrent que leur entreprise a pris des mesures, 41 % les considèrent comme insuffisantes. 30 % demandent plus de formation, 22 % une sensibilisation de l’environnement proche et un surcroît de soutien du manager. De manière globale, ils ne sont que 18 % à être très satisfaits des actions menées par leur entreprise en faveur du handicap, 15 % de la sensibilisation à la prise en compte du handicap par leur hiérarchie. Plus préoccupant, les deux tiers estiment ne pas être accompagnés dans leur carrière, et seul un tiers des salariés perçoivent un engagement marqué de leur employeur en faveur de leur intégration. (PIXEL6TM)