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Demande en hausse, protection stagnante

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L’office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) a publié le 14 mai son rapport d’activité de l’année 2018. Une année qui « s’inscrit dans la continuité de la hausse de la demande d’asile globale observée depuis 2015 », écrit l’organisme. 123 625 demandes (sans compter les procédures Dublin enregistrées par les préfectures) ont été reçues, soit une augmentation de 22,7 % par rapport à 2017. Au total, le taux de protection de l’Ofpra – recouvrant la délivrance du statut de réfugié ou la protection subsidiaire – s’élève à 26,6 % en 2018, très légèrement en deçà de 2017. Le nombre de rejets est, lui, en progression de 6 %.

Les premières demandes émanant de mineurs non accompagnés connaissent une forte hausse de 24,2 % par rapport à l’année précédente, dans la lignée des six dernières années, avec les jeunes Afghans en tête. L’Afghanistan est de manière générale le premier pays de provenance des demandeurs d’asile, en fort accroissement ; les ressortissants albanais, syriens et soudanais, sont désormais moins nombreux à présenter leurs demandes.

S’agissant des motifs, « la tendance dominante observée depuis plusieurs années, qui veut que l’Ofpra reçoive majoritairement des demandes d’asile relevant de la traite à des fins d’exploitation sexuelle, s’est confirmée en 2018 ». Les femmes et jeunes filles concernées viennent du Nigeria, mais aussi de plus en plus de Côte d’Ivoire, de Guinée et du Mali. L’Ofpra porte une attention particulière à « l’instrumentalisation de la procédure d’asile par les réseaux de trafiquants d’êtres humains » dans le cadre de « servitudes pour dette ». Par ailleurs, les demandes d’apatridie ont sensiblement augmenté, comme depuis 2012. L’Ofpra y a répondu par « 327 décisions, dont 71 décisions positives », soit un taux d’admission stable. Enfin, le rapport mentionne le cas de la Guyane, dont la procédure d’asile est soumise depuis septembre 2018 à une expérimentation dérogatoire vis-à-vis du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile. Diminution du délai autorisé pour déposer sa demande, accélération de l’examen de celle-ci, suppression du délai de distance d’un mois permettant aux habitants des outre-mer un recours effectif devant la Cour nationale du droit d’asile… L’expérimentation, conduite jusqu’en mars 2019, devra être évaluée. Conséquence de l’application de ce décret ? En 2018, la demande d’asile en Guyane a baissé de 50 % par rapport à 2018…

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