« prendre en compte la santé dans l’implantation des lieux de vie »

« Il y a une montée en charge du programme national de médiation en santé, qui compte aujourd’hui 18 médiateurs. les agences régionales de santé ont inscrit la médiation en santé dans leur programme régional pour l’accès à la prévention et aux soins (Praps). La Normandie et la Nouvelle-Aquitaine souhaitent particulièrement développer la médiation en santé en direction des gens du voyage. On souhaiterait aussi pouvoir développer des échanges et des programmes régionaux afin de décloisonner entre les publics qui peuvent rencontrer des vulnérabilités, d’avoir une plus grande proximité entre les médiateurs, de renforcer les liens partenariaux et un ancrage local. Dans le cadre de la révision des schémas départementaux d’accueil et d’habitat des gens du voyage, la Fnasat demande une prise en compte de la santé de manière globale, notamment dans l’implantation de leurs lieux de vie. Nous travaillons avec la Dihal (Délégation interministérielle à l’hébergement et l’accès au logement) pour insister sur cet élément afin que, dans chacun des volets des schémas, la santé puisse être prise en compte aussi bien à travers l’insertion professionnelle que l’habitat. Il y a des mobilisations des gens du voyage pour faire reconnaître l’impact de leurs lieux de vie pollués sur leur santé. Cest le cas du collectif des femmes vivant sur l’aire d’accueil de Hellemmes (59), qui a réalisé le film “Nos poumons c’est du béton”. Deux centres sociaux en Charente ont mené une étude sur le saturnisme chez les gens du voyage et les liens entre la santé et les lieux de vie parfois pollués ainsi que les activités professionnelles à risques [ferraillage]. Il s’agit d’un travail de prévention, d’information et de réduction des risques. Ces données sont retravaillées par Santé publique France avec une caution scientifique. La Fnasat travaille également avec l’ARS Nouvelle-Aquitaine pour développer la médiation en santé au sein de la région, et pour réaliser une étude sur la santé des gens du voyage. Il y aura également un diagnostic de la CPAM pendant l’année et une étude épidémiologique en partenariat Santé Publique France. Résultats attendus fin 2020. »