La photo très précise de la Drees

Intitulée « Cartographie de la qualité de vie des enfants en France : huit profils de territoires », une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) est parue le 10 mai. 3 200 lieux ont été passés au crible. Les trois premiers groupes de territoires – aux périphéries aisées des grandes métropoles ou de grandes villes, dans l’Ouest et dans le bassin lyonnais – connaissent des conditions économiques favorables et, globalement, une bonne accessibilité aux services ainsi qu’aux équipements scolaires et de santé. Ils accueillent les 5,2 millions d’enfants des familles les plus aisées. Ces groupes s’opposent à trois autres (groupes 4, 5, 6), qui « cumulent souvent des proportions plus élevées de familles sous le seuil de bas revenus, de familles monoparentales, de familles nombreuses (…) ». Le groupe 4 rassemble des communes défavorisées économiquement, où les niveaux de vie médians sont en moyenne les plus faibles, mais avec des équipements et des services plus accessibles en moyenne que dans l’ensemble des territoires. Elles sont essentiellement situées en Île-de-France et dans l’Est lyonnais, pour 3,4 millions d’enfants. Concernant le groupe 5 (1,3 million d’enfants), il s’agit de territoires ruraux de la moitié nord, où les inégalités sont moins marquées, les logements moins suroccupés, mais qui sont éloignés des services de santé. Géographiquement, les territoires du groupe 6 se situent le long d’une diagonale Nord-Est – Sud-Ouest, dans les Pyrénées, et dans les Alpes (910 000 enfants). Ils se caractérisent par la plus faible accessibilité aux soins, aux services et équipements. Ceux du groupe 7 (3,1 millions d’enfants) sont à l’inverse bien équipés, mais les conditions de logement y sont les moins bonnes. Ce sont les grandes métropoles : Paris, Lyon, Bordeaux, Toulouse… Enfin, les territoires de montagne du groupe 8 sont marqués par un faible accès aux équipements et par des situations économiques intermédiaires.