L’Association régionale des Missions locales d’Île-de-France (ARML-Idf) sonne l’alarme. Dans un communiqué publié le 6 mai dernier, elle égrène les difficultés budgétaires et organisationnelles, en lien avec les financements de l’exercice 2019, qui s’accumulent depuis plusieurs mois. Parmi elles, la réduction de 45,5 % des autorisations d’engagement de crédits dans le cadre de la garantie jeune (baisse de 17,6 millions d’euros, en 2018, à 9,6 millions, en 2019), la diminution de 5,5 % de la dotation de fonctionnement pour les missions locales à l’échelle de la région, ou encore le développement d’une pression financière pour pousser à la fusion de certaines missions locales.
Après une rencontre avec le préfet, le 26 avril dernier, qui s’est révélée décevante pour les intéressés, cette association des présidents des missions locales refuse toujours de signer les conventions pluriannuelles d’objectifs (CPO). Elle demande à l’État le versement immédiat de l’avance de 50 % des crédits par notification afin de rouvrir les négociations budgétaires, tout en ayant les moyens de poursuivre les missions de service public.
Les restrictions financières sont d’autant plus difficiles à comprendre pour les missions locales que celles-ci sont attendues sur l’ensemble des politiques publiques d’insertion vers l’emploi des jeunes, du plan pauvreté au plan d’investissement compétence en passant par la garantie jeune.
Si cet appel n’entraîne aucune réaction de l’État, le réseau envisage différentes formes de mobilisation afin d’éviter, selon lui, un risque de disparition de 70 emplois, ce qui correspondrait à la suppression de la capacité d’accompagnement de 10 000 jeunes en Île-de-France.