Depuis 2004, l’ONPE, anciennement ONED, est l’une des deux entités du Groupement d’intérêt public (GIP) Enfance en danger, l’autre étant le Service nationale d’accueil téléphonique de l’enfance en danger (Snated). L’Observatoire national de l’enfance en danger a été créé par la loi du 2 janvier 2004 relative à l’accueil et à la protection de l’enfance, alors que dans les années 1990 et 2000, l’existence de cet observatoire apparaissait comme une nécessité. A cette époque, différents rapports publics avaient montré le caractère limité de la connaissance de la politique de la protection de l’enfance alors qu’elle concerne un nombre important d’enfants et de familles.
L’ONPE s’est ainsi vu confier trois missions principales qui ont été complétées par la loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance. Il doit, d’une part, améliorer la connaissance sur les questions de mise en danger et de protection des mineurs à travers le recensement et le développement des données chiffrées, des études et recherches et, d’autre part, recenser, analyser et diffuser les pratiques de prévention et d’intervention en protection de l’enfance et, enfin, soutenir les acteurs de la protection de l’enfance.
Cet observatoire a ainsi un rôle d’appui des politiques de protection de l’enfance. A cet effet, il s’inscrit dans des collaborations régulières avec l’ensemble des acteurs du champ de la protection de l’enfance, en France et à l’étranger. L’ensemble de ses activités donne lieu à une diffusion et une mutualisation des connaissances et savoirs actuellement pour tous les professionnels agissant dans le champ de la protection de l’enfance, notamment sur son site Internet.
L’Observatoire national de l’enfance en danger, étant une des composantes du GIP Enfance en danger, est financé à parité par l’Etat et les départements. Chaque année, il remet un rapport au gouvernement et au Parlement, le dernier ayant été rendu public le 29 avril dernier(1). Il y évoque notamment l’importance des Observatoires départementaux de la protection de l’enfance. Un rappel important alors que leur existence, au nombre de 74 aujourd’hui, dépend des moyens qui y sont alloués par chaque département. L’ONPE réaffirme ainsi le maillon essentiel qu’ils représentent afin de mener au mieux sa triple mission de recueil de données, de valorisation des pratiques et de soutien des acteurs de la protection de l’enfance.
• 66 travaux de recherche soutenus financièrement.
• 13 rapports au gouvernement et au Parlement faisant part des évolutions et des enjeux de la protection de l’enfance.
• 13 rapports d’étude sur des sujets d’actualité en protection de l’enfance.
L’Observatoire national de la protection de l’enfance est dirigé depuis janvier 2018 par Agnès Gindt-Ducros sous l’autorité de Michèle Berthy, la présidente du groupement d’intérêt public (GIP) Enfance en danger, par ailleurs vice-présidente du conseil départemental du Val-d’Oise déléguée à l’enfance, à la famille et à l’égalité femmes-hommes.
Agnès Gindt-Ducros, elle, est médecin de santé publique et docteure en sociologie. Elle a exercé comme médecin de l’Education nationale durant seize ans, puis comme enseignante-chercheuse à l’Ecole des hautes études en santé publique de Rennes. Au sein de l’ONPE, elle encadre une équipe d’une quinzaine de personnes composée de chargés de missions et, en grande majorité, de chargés d’études.