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Une association qui porte sa croix

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Fondée en 1864 sous le nom de Société de secours aux blessés militaires (SSBM), la Croix-Rouge française fait partie de ces sociétés nationales qui émergent peu après la première convention de Genève « pour l’amélioration du sort des militaires blessés ». Elle s’illustre lors de la Première Guerre mondiale en mobilisant plus de 68 000 infirmières dans 1 500 hôpitaux auxiliaires, soignant sans relâche les blessés. Pendant la Seconde, elle doit s’occuper des corps des 642 victimes du massacre d’Oradour-sur-Glane. Dès les premiers jours du Débarquement, elle est présente pour assister les populations civiles et les combattants. Pendant la guerre d’Algérie, elle soutient les soldats français et intervient dans les centres de regroupement des autorités militaires où des villages entiers s’entassent. Au début des années 1970, elle prend en charge les réfugiés du Sud-Est asiatique en provenance de l’ancienne Indochine française, dont nombre de mineurs isolés.

Association reconnue d’utilité publique depuis 1945, la Croix-Rouge est également une entreprise à caractère social à but non lucratif, qui s’appuie sur un réseau de 60 000 bénévoles et 17 000 salariés. C’est l’une des 190 sociétés nationales du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Elle intervient en cas de catastrophe naturelle, épaule les pouvoirs publics lors de missions de secours mobilisant d’importants moyens humains et logistiques, et assume un rôle de médiation entre les personnes qu’elle assiste et les services administratifs compétents. Une grande partie de ses ressources (1,6 milliard d’euros) est dédiée à ses métiers sanitaires, sociaux et médico-sociaux (908 millions d’euros) ainsi qu’à l’action sociale (410 millions d’euros).

Pendant l’année 2017, elle s’est attachée à renforcer ses actions auprès des populations migrantes installées dans les campements des Hauts-de-France, est intervenue dans les Caraïbes pour une mission humanitaire après le passage de l’ouragan Irma, tout en poursuivant ses missions auprès de ses autres publics : personnes âgées dépendantes (établissements d’accueil et d’hébergement), en situation de handicap (insertion professionnelle, éducation adaptée), malades ou en exclusion sociale (maraudes, aide matérielle, hébergement, réinsertion). A l’occasion du centenaire de la création de sa fédération internationale, la Croix-Rouge française a organisé, les 15 et 16 avril à Cannes (Alpes-Maritimes), un colloque sur l’impact du changement climatique.

En chiffres

• 39 haltes répit-détente Alzheimer

• 700 unités d’aide alimentaire et 593 vestiboutiques

• Près de 7 000 bénévoles formés dans le champ de l’action sociale

• 210 Samu sociaux bénévoles et salariés

Jean-Jacques Eledjam,
le président controversé

Praticien hospitalier spécialisé en anesthésie-réanimation, Jean-Jacques Eledjam effectue sa carrière au CHU de Nîmes puis au CHRU de Montpellier. En 2004, il devient bénévole à la Croix-Rouge française et en gravit progressivement les échelons : président régional, administrateur national, puis président du mouvement en 2013. Mais si Jean-Jacques Eledjam est connu du grand public, c’est surtout pour ses méthodes contestées. Dans le livre Charité bien ordonnée (éd. du Cherche-Midi, 2019), fruit d’une enquête de plus d’un an, les auteurs Yohan Blavignat et Bénédicte Poirier décrivent un climat « anxiogène » qui se serait installé depuis son élection : gestion de l’association comme une entreprise, pressions, privilèges indus, licenciements abusifs, dégradation des conditions de travail, locaux précaires.

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