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Infanticides : « manque de coordination »

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Une mission interministérielle a rendu public le 25 avril son rapport, abouti en mai 2018, SUR « les morts violentes d’enfants au sein des familles ». Ce rapport évalue l’efficience des services sociaux, médicaux, éducatifs et judiciaires, dans le cadre du plan de lutte contre les violences faites aux enfants 2017-2019. Entre 2012 et 2016, 363 meurtres d’enfants en milieu intrafamilial ont été répertoriés, soit un enfant tué tous les cinq jours par l’un de ses parents. Un chiffre qui ne baisse pas, et qui est logiquement sous-évalué. Dans la majorité des 50 cas analysés, les enfants avaient moins d’un an et présentaient le syndrome du « bébé secoué ». Plus de la moitié des enfants avaient subi, avant leur mort, des violences répétées dont beaucoup de signes avaient été repérés par des professionnels. « Dans bon nombre de situations, la maltraitance ou son risque auraient pu être détectés si l’on avait rapproché plusieurs signaux d’alerte visibles pour en faire la synthèse », constate le rapport. De même, l’échec de mesures d’action éducative en milieu ouvert est parfois dû à « un manque de coordination entre services ». De quoi conclure à « l’impérative nécessité de mieux organiser l’échange d’informations au sein de chaque service médico-social, de l’éducation nationale, de la police ou de la justice, et entre ces services ». La mission dresse une série de recommandations. D’abord, développer l’utilisation des signaux d’alerte concernant les situations familiales par les services sociaux, dans la mesure où « la violence conjugale, les addictions de toutes sortes et les troubles de la personnalité importants sont des données qui doivent susciter la plus grande vigilance chez tous les acteurs de la protection de l’enfance ». Mais aussi renforcer l’accompagnement à la parentalité, « en particulier celle des pères ». La dizaine de néonaticides chaque année ont par ailleurs « mis en lumière la particularité de la situation de femmes au parcours chaotique », dont la grossesse n’est pas suivie. Enfin, instaurer des dispositifs de régulation des mesures pour « optimiser l’articulation entre la protection administrative et judiciaire » et éviter les retards de prise en charge ou les ruptures. La mise en œuvre de ces recommandations ne se fera pas sans une « augmentation des moyens alloués à la prévention et à la protection de l’enfance », appuie le rapport.

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