Alors qu’elle est habituellement organisée en juillet, la session du groupe de travail sur le vieillissement des Nations Unies s’est déroulée, cette année, du 15 au 18 avril à New York. Un changement de date qui n’a pas été sans conséquence : les États sont venus en nombre, ce qui a réduit, de facto, le temps de parole des représentants de la société civile en charge de la promotion et de la protection des droits humains. Pour cette dixième édition, les débats étaient organisés autour de quatre grandes thématiques : la protection sociale et la sécurité sociale ; l’éducation, la formation, l’apprentissage à vie et le renforcement des capacités ; la définition et le contenu du droit à l’autonomie et de l’indépendance et la définition et le contenu du droit à long terme et les soins palliatifs.
AGE Platform Europe, réseau d’organisations qui représente la voix des personnes âgées en Europe et qui a contribué à cette dixième session, a déploré « la frilosité de la France, qui pourrait pourtant être à l’avant-garde de ces discussions pour que les droits fondamentaux soient garantis à tous les âges de la vie ». Selon AGE Platform, la France s’est, notamment, « montrée sceptique devant la possibilité de développer une nouvelle convention internationale pour protéger les droits humains des personnes âgées ». Enfin, l’intervention de la France au cours de ce groupe de travail « semble ignorer complètement le rapport du Comité d’éthique sorti en février 2018 qui montre qu’il y a [dans l’Hexagone] un sérieux problème de non-respect des droits humains des personnes âgées ».