Les personnes âgées vivant à domicile peuvent ponctuellement avoir besoin d’être accueillies en établissement, notamment après une hospitalisation. C’est pour réduire la durée du séjour et limiter les ré-hospitalisations (pour les personnes âgées de 75 ans et plus) que le dispositif d’hébergement temporaire en Ehpad a été mis en place. Alors que « des places existent sur le territoire mais sont peu mobilisées en sortie d’hospitalisation », l’Anap (Agence nationale d’appui à la performance des établissements de santé et médico-sociaux) a mis en ligne, le 10 avril, un document intitulé « L’hébergement temporaire en Ehpad. Retour d’expériences des territoires PAERPA (Parcours santé pour les personnes âgées en risque de perte d’autonomie) ». Plus précisément, cette publication livre le retour d’expérience de neuf territoires pilotes du dispositif d’hébergement temporaire en Ehpad. Selon l’Anap, ce document « constitue une aide à la préparation et à la mise en œuvre de ce type de dispositif, à travers la description des modalités pratiques de fonctionnement, des processus et des outils mobilisables, ainsi que des bénéfices perçus par les acteurs ».
Alors que le reste à charge semble être le principal frein à l’occupation des lits à disposition, le document montre que cela n’a pas lieu d’être. En effet, « la diminution ou l’absence de reste à charge sans conditions de ressources est, sur tous les territoires, la différence majeure entre l’hébergement temporaire du programme PAERPA et l’hébergement temporaire classique ». Cette diminution étant prise en charge par le Fonds d’intervention régional de PAERPA afin de permettre à un plus grand nombre de bénéficier du dispositif. « De façon générale, souligne l’Agence, le déploiement de l’hébergement temporaire a rencontré peu d’obstacles et certains territoires affichent aujourd’hui des taux d’occupation élevés couplés à des taux de retours à domicile importants, grâce à la construction de procédures et d’outils communs aux acteurs. » Globalement, la publication montre que le dispositif présente des bénéfices à plusieurs niveaux. Ainsi, « en plus d’améliorer l’offre de services pour les personnes âgées sur les territoires, il contribue au rapprochement de la ville et de l’hôpital ».