Créé en 1964, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, plus connu sous son acronyme « Inserm », est un établissement public à caractère scientifique et technologique. Placé sous la double tutelle du ministère de la Santé et celui de la Recherche, ses missions sont dédiées à la recherche biologique, médicale et à la santé humaine, il se positionne ainsi sur l’ensemble du parcours allant du laboratoire de recherche au lit du patient.
L’Inserm réunit ainsi 15 000 chercheurs, ingénieurs, techniciens et personnels administratifs, avec un objectif commun : améliorer la santé de tous par le progrès des connaissances sur le vivant et sur les maladies, l’innovation dans les traitements et la recherche en santé publique. Il se définit d’ailleurs comme « l’acteur d’avancées médicales majeures », et présente à son actif notamment les premiers tests de diagnostic prénatal, la première fécondation in vitro ou encore la radiothérapie contre le cancer et la première greffe de peau.
Des résultats qui s’appuient sur le travail de neuf instituts thématiques, dont le rôle est de réaliser l’état des lieux de la recherche dans leur domaine et d’animer cette recherche. Par ailleurs, les recherches sur le sida et les hépatites B et C sont conduites et financées par l’ANRS, agence autonome de l’Inserm.
Depuis sa création, l’Inserm travaille en étroit partenariat avec l’hôpital, l’université et d’autres établissements publics. La plupart de ses structures de recherche sont mixtes, implantées au plus près des lieux de soin et d’enseignement. Ces partenariats sont un gage de succès, par la mutualisation des compétences, l’attractivité pour les talents et la proximité avec les patients.
L’Inserm se veut également responsable. Alors que les découvertes en santé et leurs applications suscitent de nombreuses questions relatives au respect du vivant et à l’éthique, l’institut a conduit à la création du Comité consultatif national d’éthique en 1983. Le comité d’éthique de l’Inserm est, quant à lui, un acteur à part entière du dialogue entre la communauté scientifique et la société. Il apporte son soutien aux personnels de l’institut, pour identifier et intégrer les questions d’éthique dès la conception de leurs projets. Aujourd’hui, l’Inserm est au premier rang européen des institutions académiques de recherche dans le domaine biomédical, avec près de 12 000 publications par an, et au deuxième rang mondial derrière les National Institutes of Health (NIH) intra-muros. L’Inserm est en outre le neuvième organisme public de recherche faisant partie des plus innovants au monde, selon le classement Thomson-Reuters 2016.
• 15 000 chercheurs, ingénieurs, techniciens et administratifs
• 12 000 publications par an
• 908 millions d’euros de budget pour 2018
• 281 unités de recherches
• 36 centres d’investigation clinique
• 34 unités de service
Gilles Bloch est, depuis le 2 janvier dernier, le nouveau président-directeur général de l’Inserm. Il avait été nommé le 26 novembre 2018 en conseil des ministres, sur proposition de la ministre de l’Enseignement supérieur, pour un mandat de quatre ans. Il est le neuvième P-DG de cet institut depuis sa création.
Polytechnicien, docteur en médecine et en biophysique moléculaire, il a réalisé sa première partie de carrière dans l’imagerie par résonnance nucléaire d’abord au Commissariat à l’énergie atomique (CEA) puis à l’Agence nationale de la recherche. Il a intégré en 1990 le service hospitalier Frédéric-Joliot à Orsay pour y mener des recherches toujours sur le même sujet, avant de faire un post-doctorat à l’université de Yale (Etats-Unis), qui l’a mené en 1997 au CEA pour des missions d’encadrement, structure qu’il a rejointe de nouveau en 2009, après un passage de 2002 à 2006 au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Il a rejoint le poste de PDG de l’Inserm alors qu’il préside depuis 2015 l’université Paris-Saclay.