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Les Français davantage sensibles aux inégalités

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Les Français davantage sensibles aux inégalités

Crédit photo Brigitte Bègue
Selon le dernier baromètre d’opinion(1) de la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), rendu public le 17 avril, les Français estiment que les injustices de revenus augmentent et s’opposent à la baisse des prestations sociales.

La perception qu’ont les Français de leur avenir se dégrade. Huit personnes sur dix estiment que les inégalités se sont accrues au cours des cinq dernières années et vont se poursuivre à le faire, c’est ce que révèle le baromètre Opinion de la Drees du 17 avril. Fin 2018, 48 % des sondés déclaraient être pessimistes pour leur avenir contre 41 % en 2017. C’est la première fois depuis 2013 que la confiance diminue. La première fois aussi que les inégalités de revenus apparaissent aussi inacceptables que celles liées à l’accès aux soins. Les Français sont également plus nombreux que l’année dernière à considérer que le Smic devrait augmenter. L’inquiétude gagne davantage les ouvriers en activité (+ 13 points) et les retraités (+ 11 points) que les employés, les cadres supérieurs et les professions libérales. Stables depuis 2015, le sentiment d’être pauvre et la crainte de le devenir s’amplifient (+ 5 points en un an).

Autre indicateur signe des temps : les Français sont plus rares à plébisciter notre système de sécurité sociale et à considérer qu’il coûte trop cher à la société. Ils sont particulièrement opposés à la restriction des prestations sociales : 88 % des Français (82 % en 2017) se déclarent contre la diminution des retraites, 86 % contre la baisse des aides aux personnes handicapées ou aux personnes âgées dépendantes, et 78 % contre l’amputation des allocations personnalisées au logement sur lesquelles le gouvernement a rogné en 2017.

Par ailleurs, plus de personnes souhaitent que tout le monde ait droit à un montant minimal pour la retraite et le chômage. L’éventualité que l’allocation versée par Pôle emploi soit limitée dans le temps ou conditionnée à l’acceptation de n’importe quelle offre d’emploi, quels que soient la qualification et le lieu, est bien plus désapprouvée qu’en 2016. Il en est de même pour l’idée de réaliser des tâches d’intérêt général. « De manière générale, 27 % des Français considèrent qu’il est davantage nécessaire d’augmenter le montant des prestations sociales plutôt que de développer les services ou de mieux accompagner vers les droits. Ils étaient 21 % de cet avis en 2017 », indique le rapport de la Drees.

Augmenter les impôts des contribuables ou les cotisations pour financer une hausse du RSA, par exemple ? Il n’en est pas vraiment question selon le baromètre de la Drees. Cette hypothèse rencontre même une opposition en forte progression chez les personnes appartenant aux ménages les plus aisés, rejoignant celle des familles aux revenus modestes. A contrario, un Français sur deux contre 32 % en 2012 est favorable à l’augmentation des cotisations payées par les entreprises pour réduire le déficit de la branche maladie de la sécurité sociale.

Notes

(1) Réalisé auprès d’un échantillon de plus de 3 000 personnes entre le 15 octobre et le 1er décembre 2018, période où le mouvement des « gilets jeunes » avait commencé.

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