Dans les heures qui ont suivi sa publication, le 28 mars, les commentaires sur le rapport Libault étaient des plus élogieux. Mais, après analyse, des oppositions émergent. Et elles ne proviennent pas d’obscures associations ou organisations du secteur. Preuve en est avec la dernière en date. Le 10 avril, lors d’un débat organisé par l’Association des journalistes de l’information sociale, ce n’est ni plus ni moins que la présidente de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), Marie-Anne Montchamp, qui est montée au créneau. Elle a estimé que ce rapport avait « un défaut de fabrique » : il ne prend pas suffisamment en compte les besoins d’adaptation des logements et de présence auprès des personnes âgées. Rappelant que l’objectif du rapport était de « prévenir les effets de l’avancée en âge en changeant de modèle », elle a déploré le fait que, avec ce document, « on est resté dans le monde d’avant ». Et d’ajouter que si « le rapport reste sur un modèle binaire, soin et accompagnement, cela ne suffira pas. Il faut soutenir le secteur de l’aide à domicile, qui est dans une grande fragilité ». Marie-Anne Montchamp n’est pas la seule à avoir critiqué ce rapport, prélude à la future loi grand âge et autonomie qui devrait être présentée à l’automne. Par exemple, l’UNA (Union nationale de l’aide, des soins et des services aux domiciles), par la voix de son président Guillaume Quercy, avait déjà émis des réserves en doutant que la priorité ne soit réellement donnée au domicile (voir ASH n° 3105).
Panorama de l’actualité
Les critiques de Marie-Anne Montchamp (CNSA)
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