Mieux repérer l’autisme

C’est l’histoire de Jules et de Leila, deux enfants atteints de troubles du spectre autistique, dont on suit la vie à trois stades de développement : de 12 à 24 mois à la maison, de 24 à 36 mois à la crèche, et après à la maternelle. L’objectif de ce webdocumentaire, lancé lors de la Journée mondiale de l’autisme, le 2 avril dernier, est d’apprendre aux parents et aux professionnels à repérer les premiers signes de l’autisme. On estime que, en France, un enfant sur cent naît autiste et qu’environ 600 000 personnes sont concernées par ce trouble dont on ignore encore les causes. Pour autant, le temps est révolu où les mères étaient culpabilisées parce que trop protectrices ou trop froides avec leur enfant, même si le profil psychologique de certaines est encore mis en accusation. En 2010, la Haute Autorité de santé a reconnu que l’autisme était un trouble neurodéveloppemental. La sévérité varie selon les enfants mais, qu’ils soient non verbaux ou pas, ils se manifestent toujours par un déficit persistant de la communication et des interactions sociales et par des activités restreintes ou répétitives. En France, seul un tiers des enfants autistes est scolarisé en milieu ordinaire – c’est moins que dans d’autres pays européens… D’où l’importance de réduire les délais d’attente, qui vont parfois jusqu’à un an et demi, pour avoir un diagnostic dès les premiers signes et une prise en charge adaptée. Réalisé en partenariat avec Autisme France et le Centre ressources Rhône-Alpes, ce webdocumentaire, auquel ont participé des chercheurs, des associations, des professionnels et des parents, nous enseigne que l’inquiétude de ces derniers est une alerte qu’il faut absolument prendre au sérieux et écouter, ce qui n’est pas toujours le cas aujourd’hui. Pourtant, aux alentours de 18 mois, des indices doivent poser question : absence de réponse à son prénom, absence de babillage, refus de texture ou d’aliments nouveaux, difficultés d’endormissement, enfant trop calme ou irritable, exploration inhabituelle d’objets, crise de colère inexpliquée…