En Complément de sa contribution dans le cadre du Grand débat national, l’Union nationale des associations familiales (Unaf) fait 25 propositions pour améliorer la situation des familles monoparentales. Et pour cause, ces dernières sont plus que d’autres confrontées à un risque de pauvreté, de précarité dans l’emploi et de mal-logement, et ce malgré les aides dont elles peuvent bénéficier. Ces préconisations s’appuient sur les situations rencontrées dans les services du réseau des Udaf ainsi que sur les témoignages exprimés dans la cadre du grand débat.
Publiées sur le site Internet de l’Unaf le 5 avril dernier, les propositions s’organisent autour de trois axes. Le premier concerne « l’accès et le maintien dans l’emploi » par l’amélioration de la conciliation vie familiale-vie professionnelles. Concrètement, l’Unaf suggère notamment de faire de la troisième année du congé parental d’éducation une année de transition vers la reprise d’activité professionnelle pour les parents isolés, de prolonger le droit au temps partiel de trois à six ans, d’étendre le crédit d’impôts pour frais de garde au-delà de six ans, ou encore d’imposer la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle des salariés parents comme un sujet obligatoire dans les négociations sociales en entreprise.
Le deuxième axe s’intéresse à l’amélioration de « l’accompagnement des séparations et de l’après-séparation ». Ainsi, pour améliorer le recouvrement des pensions alimentaire, l’Unaf propose d’augmenter la notoriété de l’Aripa (Agence de recouvrement des impayés de pensions alimentaires) et de ses missions, qui ne s’adressent pas seulement aux familles allocataires de la CAF. L’instauration d’un crédit d’impôt pour les frais de justice liés aux séparations, le rehaussement du plafond de ressources pour l’aide juridictionnelle, ou encore un accompagnement budgétaire aux couples qui se séparent et aux parents veufs, afin de prévenir les situations de surendettement et les risques d’expulsion locative, sont avancés. Le dernier volet de préconisations concerne des actions sur le niveau de vie à travers les prestations familiales, notamment par l’amélioration du congé parental ou encore par le maintien de l’allocation de soutien familial jusqu’à la fin de la médiation familiale, et après vérification de la solvabilité de l’autre parent.
Ces 25 propositions ont été envoyées au gouvernement. À voir si elles seront suivies.