Afin de porter la voix des personnes les plus précaires dans le grand débat national, ATD Quart Monde avait organisé six universités populaires, des comités locaux, et appelé à la participation en ligne. La somme des propositions émises a été rendue publique le 4 avril. L’une des mesures phares est d’« évaluer l’impact de toute nouvelle loi et politique publique sur les 10 % les plus pauvres de la population » et vis-à-vis des objectifs de développement durable. Le souci écologique est réel : « Faire de l’environnement une cause commune, c’est aussi lutter contre la stigmatisation des plus pauvres qu’on condamne à vivre dans des barres HLM pourries, mal isolées, comme j’ai pu l’être, où j’avais des dépenses de chauffage pas possibles », argumente une militante d’ATD. La liste des propositions comprend aussi le fait de « fixer le montant des loyers en fonction des revenus de la personne », de « développer Territoires zéro chômeur de longue durée en prenant en compte toutes les personnes privées durablement d’emploi », ou encore d’assurer un suivi constant de l’accès aux droits en généralisant « dans toutes les administrations concernées les RDV prestations », à l’image de ce que fait la Mutualité sociale agricole. Pour tous ces thèmes, les personnes en situation de grande pauvreté s’affirment comme « des acteurs et sources d’initiatives ».
Panorama de l’actualité
Les plus précaires ont donné de la voix
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