LA NOUVELLE ÉDITION DE L’OUVRAGE « LA COMPLÉMENTAIRE SANTÉ : ACTEURS, BÉNÉFICIAIRES ET GARANTIES », de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), rassemble les dernières données disponibles sur le sujet, en intégrant les effets des réformes des quinze dernières années sur la prise en charge. On y apprend que 13, 2 % des dépenses de santé sont financées par les organismes complémentaires (mutuelles, sociétés d’assurances et institutions de prévoyances), qui reversent 79 % de leurs cotisations en prestations. Que, sur les 95 % de la population couverts par un contrat de complémentaire santé, 5,5 millions de personnes sont sous le régime de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) – soit + 31 % depuis 2009 –, alors que 1,2 million de personnes bénéficient d’une aide au paiement d’une couverture maladie complémentaire (ACS) – + 25 % depuis 2015.
Que l’assurance-maladie complémentaire, à l’inverse de l’Assurance-maladie obligatoire, opère très peu de transferts entre hauts et bas revenus. Ou que les remboursements de l’Assurance-maladie obligatoire sont plus élevés parmi les ménages à faibles revenus (4 450 euros de dépenses de santé par an en moyenne, pour 3 490 euros de remboursements des régimes obligatoires). Une disparité qui s’explique, selon la DREES, par « l’état de santé moins bon des personnes à revenus modestes, et parce que les dépenses de santé des plus modestes donnent relativement plus de poids aux prises en charge les mieux remboursées, notamment les soins hospitaliers ».