Pour un autiste Asperger, syndrome qui se caractérise par l’absence de déficience intellectuelle, le cursus universitaire peut se transformer en parcours du combattant. Environnements bruyants et travaux dirigés en groupe peuvent être autant d’obstacles.
Une vingtaine d’universités, conscientes que ce type de public a déserté leurs bancs, ont décidé de réagir en créant un partenariat, il y a un an, autour du projet « Construire une université Aspie-Friendly ». L’objectif du projet, brique de la stratégie nationale pour l’autisme, est d’améliorer l’accompagnement de ces étudiants, de l’entrée en faculté jusqu’aux débouchés professionnels. C’est dans ce cadre que l’université Toulouse Jean-Jaurès a profité de la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, le 2 avril, pour lancer un cycle de formation en ligne pour les personnes en contact direct avec ce public. Mais le programme global est bien plus vaste : création d’un centre national de ressources et d’accompagnement, adaptation des parcours grâce aux technologies numériques, plans de transition individuels dans l’enseignement supérieur, partenariats avec des entreprises pour une insertion professionnelle progressive, « binômage » entre pairs… Financé par le programme Investissements d’avenir dans le cadre des « nouveaux cursus à l’université », « Construire une université Aspie-Friendly » se donne dix ans pour réussir.