SOLIDARITÉS NOUVELLES FACE AU CHÔMAGE, UN ACTEUR ASSOCIATIF DANS LE CHAMP DE LA SOLIDARITÉ, a publié, le 12 mars, la seconde vague de son baromètre sur les impacts du chômage. Réalisée par Comisis et OpinionWay à partir d’un échantillon de 2 135 actifs en emploi ou en recherche d’emploi, elle confirme les résultats d’une première étude réalisée en septembre 2017, qui mettait en lumière les difficultés d’une expérience partagée par près de 6 actifs sur 10 au cours de leur parcours professionnel. Expérience qui ne présume pas des capacités d’un individu pour ces actifs, dont 86 % considèrent que « tout le monde peut un jour connaître le chômage », 73 % que les chômeurs sont globalement aussi compétents que les personnes en emploi, et 64 % que « les chercheurs d’emploi peuvent apporter des nouvelles compétences et des nouvelles façons de travailler dans les entreprises ». Néanmoins, ce passage souvent obligé, dominé par l’incertitude, est qualifié par les personnes qui ont déjà connu le chômage de « galère », avec des « difficultés financières », de l’« anxiété » et du « stress ».
Par effet de domino, un tiers d’entre eux déclarent avoir connu une dégradation de leur santé physique ou psychique, tandis que la moitié rapporte un impact négatif sur leurs loisirs.
Beaucoup craignent la stigmatisation : 72 % des actifs en recherche ou en emploi considèrent que les employeurs ont un « a priori négatif » sur les chômeurs de plus d’un an et qu’une période de chômage de plus de neuf mois est « un handicap pour retrouver du travail ».
La moitié d’entre eux ont déjà refusé une proposition d’embauche au cours des 10 dernières années, pour des raisons géographiques (42 %), financières (35 %), la sous-qualification (26 %)… Mais plus de la moitié ont accepté un emploi qui ne correspondait pas à leur attente pour sortir du chômage.
Enfin, près de 8 chômeurs sur 10 ne se sentent pas « suffisamment soutenus ou aidés par les institutions et les entreprises » dans leur recherche. Ils demandent plus de considération et de dialogue avec les recruteurs, ainsi qu’une meilleure définition des critères de sélection.