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Autorisation des ESSMS : l’amendement surprise

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Jeudi 14 mars, la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale a voté un amendement rompant l’équilibre du régime de l’autorisation des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ESSMS), au profit des conseils départementaux.

VOILÀ QUI DEVRAIT FAIRE DU BRUIT DANS LES STRUCTURES AUTORISÉES. Le 14 mars, dans le cadre des discussions sur le projet de loi relatif à l’organisation et à la transformation du système de santé, la commission des affaires sociales a adopté un amendement qui modifie le régime de l’autorisation des ESSMS. Porté par plusieurs députés du groupe La République en marche (LREM) avec Albane Gaillot en tête (Val-de-Marne), l’amendement veut « permettre aux autorités chargées du renouvellement de l’autorisation de mieux accompagner la transformation et la recomposition de l’offre sur leur territoire ». Pour cela, le texte modifie l’article L. 313-5 du code de l’action social et des familles (CASF). Par exception au renouvellement tacite de l’autorisation, le conseil départemental devra enjoindre les structures à présenter une demande de renouvellement dans trois cas :

• résultats insatisfaisants de l’évaluation ou absence de transmission du rapport d’évaluation dans les délais impartis ;

• non-respect de l’évolution des objectifs et des besoins sociaux et médico-sociaux fixés par le schéma ou le plan dont l’établissement ou le service relève ;

• disproportion entre le coût de fonctionnement et les services rendus.

En cas de non-renouvellement, le texte permet au conseil départemental de céder l’autorisation à un autre établissement ou service. Enfin, l’amendement conditionne la possibilité du renouvellement tacite à la transmission du rapport d’évaluation avant l’échéance de l’autorisation, ce qui est également nouveau.

Une épée de Damoclès

C’est surtout le deuxième cas d’injonction à présenter une demande de renouvellement de l’autorisation qui pose question : le département pourra choisir des critères à discrétion. Si le texte est voté en l’état, les structures autorisées auront une épée de Damoclès au-dessus de leur tête à chaque renouvellement, puisque lorsque le conseil départemental enjoint une structure à déposer une demande de renouvellement d’autorisation c’est, dans la majorité des cas, pour mieux la refuser. Pour la Fédération française des services à la personne et de proximité (Fedesap), l’Assemblée nationale « vient de programmer la liquidation de milliers de services d’aide à domicile », qu’ils soient entrepreneuriaux ou associatifs.

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