19 ORGANISATIONS, PARMI LESQUELLES ATD QUART MONDE, LA FONDATION ABBÉ PIERRE, LE MOUVEMENT ASSOCIATIF, L’UNIOPSS, LE SECOURS CATHOLIQUE-CARITAS FRANCE ET LA CIMADE, ont présenté un pacte « pour donner à chacun le pouvoir de vivre », le 5 mars. Découpé en 66 propositions, ce texte vise la convergence de l’écologie et du social.
Un de ses objectifs est de « remettre l’exigence de solidarité et de justice sociale au cœur de l’économie ». Les organisations considèrent qu’il faut « définir des services sociaux d’intérêt général préservés des logiques de marché », et « soutenir l’économie sociale et solidaire (coopératives, mutuelles et associations) ». La responsabilité sociale des entreprises y est associée à la responsabilité écologique. Pour un meilleur partage des richesses, le pacte encourage à « revaloriser les minimas sociaux et les faire évoluer au même rythme que les revenus du travail ». Au sujet des services publics dans les territoires, il demande à « systématiser la proposition d’accompagnement humain à l’exercice des droits ». Réduire les fractures territoriales passe aussi par des objectifs écologiques, notamment dans le développement de mobilités que les organisations souhaitent « plus durables ».
Le pacte émet des propositions sur les inégalités dans l’éducation, sur l’égalité réelle entre femmes et hommes, ou encore sur la solidarité intergénérationnelle. Il appelle à « donner les moyens d’une politique ambitieuse du grand âge et de la perte d’autonomie ». Un volet porte sur l’accueil des personnes migrantes. Il s’agit de « construire et de garantir un régime du droit d’asile européen dans le respect de la Convention de Genève », dans le sens d’une harmonisation du droit d’asile entre les États qui aujourd’hui ne l’accordent pas dans les mêmes proportions, y compris aux ressortissants de mêmes pays. S’agissant de la lutte contre les discriminations, les organisations souhaitent « renforcer les moyens dans les territoires du Défenseur des droits et de l’inspection du travail » pour un meilleur repérage des situations problématiques.
Pour guider ces propositions, plus ou moins concrètes, les organisations encouragent à « évaluer l’impact de toutes nouvelles loi et politique publique sur les 10 % les plus pauvres de la population et au regard des objectifs de développement durable ».
Le pacte sera relayé lors des conférences nationales du grand débat, à Paris, du 11 au 13 mars, ainsi qu’à la Marche pour le climat le 16 mars.