Nous avons des bénévoles employeurs, qui composent la majorité de nos 96 000 bénévoles ainsi que des bénévoles visiteurs. L’ADMR doit être attractive pour attirer de nouveaux bénévoles, plus jeunes et qui n’ont pas forcément toujours la même disponibilité et peuvent intervenir dans plusieurs associations et non une seule. La mutation du profil des bénévoles a déjà commencé. Pour exemple, nous avons récemment fait une réunion avec nos 13 présidents de région, 4 étaient encore en activité professionnelle. Il y a 10-20 ans, peu ou aucun ne l’était.
Etre attractif signifie en premier lieu d’avoir un projet politique clair. Il y a trois ans, l’ADMR a retravaillé notre projet, non pas pour le changer car les valeurs restent les mêmes, mais pour l’actualiser et le rendre plus moderne dans sa présentation et son approche. Le deuxième point important est une organisation structurée. On a travaillé pour les bénévoles employeurs sur un document très précis sur les délégations. Qui fait quoi dans l’association ? Tant entre les bénévoles qu’entre les salariés et bénévoles. Ce document sera présenté lors de la journée d’étude du mouvement du 21 mars prochain. Enfin, le troisième point porte sur la convivialité. Nous avons créé une démarche d’accueil des nouveaux bénévoles ainsi qu’un système de tutorat.
Des bénévoles, il y en a, à nous de savoir les attirer. Il y a un virage à prendre et on va commencer à intensifier les outils pour aider les associations du réseau qui ont eu le plus de mal à le prendre. En 2018, l’ADMR a créé un groupe national sur le bénévolat pour définir les moyens d’aider et accompagner le réseau lorsqu’il y a des difficultés identifiées pour l’animation de la vie associative. Nous avions des outils qui se juxtaposaient, désormais nous avons créé une vraie démarche. Elle devrait sortir en avril, complétée par des fiches d’expériences, c’est-à-dire les bonnes pratiques locales pouvant servir à tous. Enfin, en février dernier, l’ADMR a lancé une première campagne de communication télévisée.
Nos catalogues de formation sont ouverts également à tous les bénévoles. Nous avons aussi une formation sur la fonction employeur. S’agissant des présidents de fédérations, on a une Ecole des présidents avec des modules de quatre jours, quatre fois par an. On a créé une fonction d’accompagnant de proximité, plusieurs par fédération, dont la mission est d’accompagner le bénévole employeur dans un certain nombre de points très techniques.
Nos salariés disent être très contents d’avoir les bénévoles car ces derniers peuvent être un « tampon », « une ressource » pour faciliter l’échange relationnel avec la personne accompagnée. La particularité de l’ADMR est qu’à tous les niveaux, associations, fédérations ou l’union nationale, nos conseils d’administration sont composés de trois quarts de bénévoles et un quart de salariés d’intervention. Au niveau national, on a huit administrateurs qui sont des salariés et c’est donc aussi avec eux que l’on construit cela.
Créée en 1945, l’ADMR compte aujourd’hui 2 700 associations locales, 94 000 salariés et 100 millions d’heures d’intervention par an auprès de 720 000 clients (familles, personnes âgées, personnes handicapées, tout public).