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S’engager ou pas ?

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PEUT-ON ÊTRE TRAVAILLEUR SOCIAL SANS S’ENGAGER PROFESSIONNELLEMENT ? C’est la question posée dans l’avant-dernier numéro de La revue française de service social. Le sujet est récurrent depuis que le travail social existe. Ce dernier trouve, en effet, ses fondements à la fin du XIXe siècle dans l’action militante de quelques pionniers mus par des valeurs d’humanisme et de justice. L’engagement est donc dans l’ADN de la profession. Sauf que les temps ont changé et, si les convictions des assistants de service social demeurent, ils se retrouvent de plus en plus souvent tiraillés entre les restrictions budgétaires imposées et les demandes d’aide qui explosent. Violences faites aux femmes et aux enfants, migrants, sans-abri, handicapés, personnes âgées, inégalités… Les situations de fragilité ne manquent pas, et nombreux sont les travailleurs sociaux à se mobiliser sans compter, au risque de s’épuiser. « L’engagement ne serait-il pas finalement d’exercer sa vraie profession ? », interrogent Joran Le Gall, président de l’Association nationale des assistants de service social (Anas), et Cristina De Robertis, assistante sociale et auteure de plusieurs ouvrages sur le sujet, qui ont coordonné le numéro. Pour Laurent Puech, initiateur du site secretpro.fr, l’engagement n’est plus aujourd’hui synonyme de militantisme mais d’exigence dans la relation à l’autre, laquelle peut s’apparenter à « une somme d’énergie utilisée avec méthode et rationalité » et de façon contre-intuitive. Il fait, par ailleurs, la distinction entre un engagement « paresseux » ou « faible » et un engagement « coûteux » ou « fort », lesquels ne sont pas liés aux qualités intrinsèques des personnes. Parfois, les travailleurs sociaux n’ont pas d’autres solutions que de désobéir. C’est, du moins, la thèse développée par Annabelle Quillet, conseillère en économie sociale et familiale. A l’instar du Groupement pour la défense du travail social (GPS), créé en 2008, qui permet de donner une visibilité aux populations les plus précaires dont les droits fondamentaux sont bafoués.

Notes

« Travail social et engagement(s) » – La revue française de service social, n° 270 – Ed. Presses de l’EHESP, 15 €.

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