Les élèves handicapés ne sont pas les derniers de cordée

POUR LA PREMIÈRE FOIS, la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) a évalué le niveau des acquis d’élèves en situation de handicap, qu’ils évoluent en milieu ordinaire ou spécialisé. Cinq domaines étaient mesurés : la numération, le calcul, la maîtrise des « outils de la langue », la lecture et la compréhension. Premier constat de la note d’information, « le niveau de scolarisation est en cohérence avec le niveau constaté de l’élève » de manière générale. Un résultat encourageant, puisque seuls 26 % des enfants évalués sont en retard d’un an ou plus dans leur parcours scolaire. Les écoliers présentant des troubles intellectuels ou cognitifs font preuve de performances inférieures à la moyenne globale des élèves, même si plus du tiers d’entre eux atteignent le niveau attendu pour leur âge. Les enfants atteints d’une déficience physique sont ceux dont les résultats « se rapprochent le plus des élèves évalués régulièrement par le DEPP pour la même catégorie d’âge », notamment en ce qui concerne les déficients visuels. Pour ce sous-groupe, la note relève cependant des écarts en fonction de l’origine sociale, plus fortement marqués, ici aussi, en présence d’un handicap visuel, ainsi que pour le handicap auditif. Enfin, les différences de niveau entre filles – minoritaires parmi les élèves handicapés – et garçons sont « fortement lissées par rapport aux écarts constatés dans d’autres enquêtes », sauf en calcul où elles réussissent moins bien.