LA CIMADE ALERTE SUR DES VIOLATIONS « RÉPÉTÉES ET SANS PRÉCÉDENT » des droits des demandeurs d’asile, notamment sri-lankais, à La Réunion. L’association relève que, depuis mars 2018, « près de 150 demandeurs d’asile en provenance du Sri Lanka sont arrivés à La Réunion par la mer ». Or la préfecture « a fait le choix de l’expulsion, de l’enfermement et de l’opacité plutôt que de permettre à ces personnes en quête de protection d’exercer leurs droits ». L’association a relevé des refoulements sans que la demande d’asile n’ait été examinée, des privations de liberté « à l’abri du regard des avocats et des associations pourtant habilitées à intervenir dans la zone d’attente », ou encore l’absence de mise à l’abri le temps de recevoir les attestations de demande d’asile. La Cimade en conclut qu’« à chacun des cinq débarquements des bateaux arrivées à La Réunion depuis mars dernier, l’État est hors la loi ». 72 personnes sont arrivées le 5 février dernier, pour lesquelles les avocats du barreau de Saint-Denis de la Réunion ont encore dénoncé des atteintes aux droits de la défense et des conditions d’accueil indignes. D’autres embarcations seraient à l’approche. La Cimade avait déjà alerté sur l’enfermement illégal en zone d’attente en octobre 2018. Elle exige que le droit d’asile à la frontière soit respecté par l’Etat français pour les exilés arrivant du Sri Lanka ou de tout autre pays.
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Violations des droits des demandeurs d’asile
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