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Les propositions de la Fnadepa

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Le 23 janvier à Paris a eu lieu le 11e colloque national de la Fnadepa, dédié aux politiques vieillesse, qui a notamment permis à Jean-Pierre Riso, son président, de faire part des revendications de la fédération en vue de la future loi « grand âge et autonomie ».

APRÈS PLUSIEURS SEMAINES D’INTENSES TRAVAUX, Dominique Libault devrait, dans les prochains jours, dévoiler les résultats de la concertation « grand âge et autonomie » dont il s’est vu confier la tâche par Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé. Avant que ceux-ci ne soient rendus publics, différents acteurs du secteur font part de leurs recommandations, de leurs propositions. C’est ainsi le cas de la Fédération nationale des associations de directeurs d’établissements et services pour personnes âgées (Fnadepa) qui, par la voix de son président Jean-Pierre Riso lors de son 11e colloque national, qui s’est tenu le 23 janvier à Paris, a détaillé ses « revendications ». Jugeant tout d’abord que le modèle actuel est « à bout de souffle et fréquemment en décalage avec les aspirations de nos concitoyens » et qu’il « ne pourra pas survivre sans une profonde révolution », Jean-Pierre Riso a détaillé huit axes prioritaires.

Des recommendations en huit points

Le premier consiste en « des moyens financiers enfin à la hauteur ». S’il reconnaît « des efforts ces dernières années », il estime qu’ils restent encore « très insuffisants ». Et de préciser : « Autant à domicile qu’en établissement, ils ne permettent pas de répondre efficacement aux besoins et aux attentes des aînés confrontés de plus en plus souvent à la grande perte d’autonomie. » Mais combien faut-il précisément allouer au secteur ? Pour Jean-Pierre Riso, les chiffres avancés par le Haut conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge, à savoir environ 7 milliards d’euros à horizon 2024, sont une bonne base de départ.

Le deuxième axe s’articule autour de « la gouvernance et du pilotage ». Pour Jean-Pierre Riso, le système actuel d’accompagnement du grand âge présente « un défaut majeur », il ne permet pas d’assurer un « traitement équitable sur le territoire national ». Le président de la Fnadepa propose de renforcer la mission de pilotage de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) et de mettre un terme au double financement des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes en privilégiant la compétence des agences régionales de santé. Mais aussi, les conseils départementaux devraient se voir confier des missions d’observatoire et de régulation de l’offre et des besoins.

Troisième axe, celui des « métiers ». Pour Jean-Pierre Riso, il faut « redonner du sens aux métiers et de la reconnaissance à celles et ceux qui les exercent ». Ce qui nécessite une augmentation « significative » du nombre de professionnels, un renforcement des formations professionnelles, la revalorisation (notamment financière) de ces métiers, ainsi que la création de nouveaux métiers autour du grand âge.

Axe suivant, « les paniers de services et le reste à charge ». La Fnadepa « défend un ambitieux modèle » de financement des services d’aide à domicile qui garantit à la personne accompagnée une maîtrise de son reste à charge. Elle promet par ailleurs une pérennité financière reposant sur une contractualisation « porteuse de missions d’intérêt général ». Le service d’aide à domicile devient ainsi partenaire du conseil départemental et non plus un simple prestataire de services.

Le cinquième axe est celui du « parcours des personnes âgées ». A ce titre, Jean-Pierre Riso réclame « une simplification des procédures et une rationalisation des instances concourant à la mise en œuvre des parcours de vie » des personnes âgées.

Viennent ensuite des axes articulés autour du « renforcement de la prévention de la perte d’autonomie et du bien-vieillir », de la « meilleure reconnaissance des aidants » afin de leur permettre de garder toute leur place auprès de nos aînés, par exemple en favorisant les instants de répit et du cadre de vie. Sur ce dernier point, Jean-Pierre Riso rappelle que, « selon une étude récente, près de 90 % des Français souhaitent rester à leur domicile jusqu’à la fin de leurs jours ». Dès lors, « la Fnadepa revendique une loi ambitieuse pour que l’adaptation des logements et le recours aux nouvelles technologies deviennent des orientations politiques prioritaires ».

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