TOUT A ÉTÉ DIT OU PRESQUE SUR LA SITUATION DES EHPAD. Mais, en 2018, la situation a atteint son paroxysme avec deux jours de grève nationale inédits. Après cette mobilisation, Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, avait dévoilé un plan d’actions afin notamment de recruter davantage de personnels soignants et médicaux. Le président de la République annonçait une grande concertation nationale et une nouvelle loi « grand âge et autonomie ». Les conclusions de la première étant attendues pour février, et la seconde ne devrait être présentée aux députés qu’à l’automne. Mais, déjà, chacun y va de ses recommandations.
Ainsi, l’Union nationale de l’aide, des soins et des services aux domiciles, le Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge ou encore le Haut Conseil pour l’avenir de l’assurance maladie ont rendu publiques leurs propositions. L’un des postulats communs à toutes ces préconisations est que l’Ehpad est en crise et qu’il faut le réformer. Mais, au-delà de la structure en tant que telle et des services dispensés, Marie-Anne Montchamp, présidente de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie, estime qu’il faut mener « un vrai projet de société de nature à changer réellement notre modèle de protection sociale ». Pascal Champvert, président de l’Association des directeurs au service des personnes âgées, ne dit pas autre chose (voir interview p. 9).