LE 7 JANVIER, LE SYNDICAT FRANCE GÉNÉROSITÉS A PUBLIÉ UNE SYNTHÈSE DES « CHIFFRES MARQUANTS DE 2018 » sur les dons aux associations. Les dons collectés auprès des particuliers ont diminué de 6,5 % au premier semestre 2018, et la baisse pourrait atteindre 10 à 15 % sur l’ensemble de l’année. L’organisme met en cause la transformation de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) en impôt sur la fortune immobilière (IFI), qui a entraîné « 54 % de baisse de dons, soit 150 millions d’euros ». La perspective pour 2019 n’est pas plus réjouissante : « Un donateur sur cinq a l’intention de réduire, cesser ou reporter ses dons. »
Parmi les conséquences des autres mesures fiscales prises par le gouvernement, France Générosités estime que « 28 % des personnes imposables vont modifier leurs dons suite au prélèvement à la source » appliqué en 2019, par crainte de ne pouvoir les défiscaliser, malgré les explications contraires des associations. Reste la hausse de la contribution sociale généralisée (CSG), non sans conséquence puisque la moitié des dons proviennent de personnes de plus de 50 ans. L’impact des réformes sur le prélèvement à la source et la CSG, en plus de la suppression de l’ISF, pourra être mesuré précisément fin 2019. En attendant, ATD quart monde a vu ses dons baisser de 12 %, la Fondation Abbé-Pierre de 6 %, les Apprentis d’Auteuil de 24 %… Par ailleurs, les associations font déjà les frais de la suppression des contrats aidés : réduits à 200 000 en 2018, l’objectif pour 2019 est de les abaisser à 100 000.