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APA : un guide pour évaluer les besoins des aidants

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La Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) a récemment publié un guide d’aide et de bonnes pratiques à l’intention des équipes médico-sociales des départements en charge de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), afin de les aider à évaluer la situation des proches des demandeurs ou des bénéficiaires.

Dans le cadre de la loi du 28 décembre 2015 relative à l’adaptation de la société au vieillissement (ASV), les équipes médicosociales (EMS) des départements en charge de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) ont pour mission de cerner les besoins et la situation des proches aidants des demandeurs ou bénéficiaires de l’allocation. Un guide, publié le 10 décembre par la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), a pour vocation d’assister ces évaluateurs pour « mettre en œuvre les nouvelles dispositions relatives aux proches, que ce soit en termes d’évaluation, d’élaboration d’un plan de soutien ou de financement de ce dernier ».

Il rappelle que l’aidant peut parfois être dans une forme de malaise à l’idée de voir son statut consacré, et ce pour diverses raisons : méfiance à l’idée de se sentir enfermé dans un rôle, risque de technicisation du lien, crainte d’une réduction de la relation à un binôme déséquilibré… Il est donc conseillé à l’évaluateur d’être concret en objectivant l’implication réelle dans la vie de la personne âgée, et de ne pas utiliser le vocable d’« aidant » mais plutôt de « personne importante » pour ne pas focaliser l’attention du proche sur ce terme.

Les préconisations de soutien détaillées

A l’issue de l’entretien, l’évaluateur APA doit émettre des préconisations de soutien, que le guide détaille. Pour un complément d’information, il peut conseiller au proche aidant de consulter le site du conseil départemental, ou le portail national d’information pour l’autonomie des personnes âgées et l’accompagnement de leur proche, animé par la CNSA. Ce dernier pourra y trouver des informations utiles, notamment sur les congés du proche aidant salarié du secteur privé (non rémunéré et d’une durée maximale de trois mois), sur le congé de solidarité familiale (qui permet de s’absenter pour accompagner un proche en fin de vie), le don de jour de repos, ou la disponibilité et le temps partiel pour les salariés du public.

Il peut également l’orienter vers des dispositifs de soutien hors APA comme un groupe de parole, un café des aidants ou un soutien psychosocial individuel, qui peuvent parfois être financés au titre de « conventions passées entre les départements ou les associations nationales des aidants et la CNSA », indique le guide.

Au titre du plan d’aide APA, il doit jauger le besoin de répit « concomitamment à l’évaluation de la situation ou des besoins de la personne âgée, à l’occasion d’une première demande, d’une demande de révision de l’APA ou sur demande ponctuelle du bénéficiaire », indique le guide. Si l’aidant est identifié comme indispensable – si son absence compromet la vie au domicile de la personne âgée –, il est possible d’activer le module « répit » qui permet de majorer le plan d’aide au-delà des besoins nationaux.

Enfin, l’évaluateur peut activer un module de relais en cas d’hospitalisation programmée d’un aidant indispensable, qui peut être pérenne si un soutien durable est nécessaire, en cas de chimiothérapie par exemple. Dans les situations d’urgence, et si aucune solution n’est donnée, « le président du conseil départemental propose et, si nécessaire, organise et met en place la solution de relais », rappelle le guide.

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