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Un service de géolocalisation des malades d’Alzheimer

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La solution BlueGard, commercialisée par Bluelinea en septembre 2017, permet à une personne souffrant de troubles cognitifs, de type Alzheimer, de conserver son autonomie autour de son lieu de vie. Au-delà d’un bracelet GPS, le service est aussi composé d’une plateforme de gestion d’alerte disponible 24/24h et 7/7j.

PRÈS D’UN MILLION DE PERSONNES sont atteintes de la maladie d’Alzheimer en France et les prévisions estiment à trois millions le nombre de personnes concernées (malades et aidants) en 2020. Première maladie neurodégénérative, elle entraîne plus ou moins rapidement une perte d’autonomie et une dépendance des personnes. Afin de répondre aux besoins quotidiens de ce public fragile, Bluelinea, acteur pionnier de la silver économie, a lancé en septembre 2017, BlueGard, un bracelet de géolocalisation spécialement pensé pour les patients atteints d e la maladie d’Alzheimer. « Avant d’être une solution innovante, BlueGard est un service qui permet à la fois de protéger une personne souffrant d’une maladie neurodégénérative comme Alzheimer mais aussi d’apporter du répit à l’aidant lorsque cette personne ne vit pas isolée », détaille Laurent Levasseur, président du directoire de Bluelinea.

« Concrètement, une personne souffrant de cette maladie va porter un bracelet, une sorte de montre GPS très sécurisée, d’une autonomie de quatre jours et reliée à notre propre plateforme d’écoute et de recherche opérationnelle, disponible 24h/24 et 7j/7, apportant un soutien précieux aux aidants, particuliers ou professionnels, poursuit-il. Par son design et son ergonomie, ce bracelet favorise la liberté de déplacement des personnes victimes de perte de repères spatiotemporels. Au cœur d’une zone de vie définie avec la famille ou l’équipe soignante de l’Ehpad, “un espace de vie élargi” allant de 150 mètres à quelques kilomètres en fonction de l’état avancé de la maladie, la personne peut vivre librement sans aucune surveillance ».

« Aujourd’hui, nous avons près de 1 000 usagers (2/3 en Ehpad et 1/3 à domicile), renseigne Laurent Levasseur. Il s’agit d’un service de location qui coûte 69 euros par mois TTC. Cela comprend tout le service, à savoir la plateforme 24/24h. Si l’autonomie est longue durée, nous conseillons toutefois aux familles de le recharger tous les jours. En effet, ce que l’on fait tous les jours, on le fait systématiquement. Or, si on ne devait recharger qu’une fois tous les quatre jours, on sait que les usagers seraient moins assidus. On fait attention à ce qu’il y ait toujours un minimum de batterie pour que, en cas d’alerte on puisse toujours avoir suffisamment de temps pour gérer la situation et suivre sereinement la personne ». « Nous mettons en place cette solution afin d’éviter toutes les frictions qui ne font qu»accélérer la maladie, explique encore Laurent Levasseur. C’est-à-dire que dès qu’une personne se retrouve équipée de ce dispositif, ses proches et le personnel médico-social vont être un peu moins derrière elle pour l’empêcher de sortir de chez elle par exemple. Du coup, avec BlueGard, nous réduisons la notion de maltraitance, la notion de contrainte et nous permettons à la personne malade de conserver le plus longtemps possible un maximum d’autonomie. Ce qui est loin d’être anodin ». « Une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer n’est pas dangereuse, ni pour elle-même ni pour les autres, lorsqu’elle erre, souligne le président du directoire de Bluelinea. Elle ne va pas tout d’un coup se jeter sous les roues d’une voiture. Elle ne va pas se mettre à marcher au milieu d’une route. Elle va conserver un certain rythme, marcher sur un trottoir. Généralement elle fait des cercles autour de chez elle. Parfois, elle va s’arrêter, s’asseoir sur un banc et ne pas bouger. Souvent, nous retrouvons des personnes à quelques centaines de mètres de chez elles, juste assises sur un banc ».

« En cas de sortie de la zone définie, il est urgent de pas se précipiter »

Cependant, en cas de sortie de la zone définie, une alerte se déclenche sur la plateforme d’écoute ce qui permet de « rassurer les aidants, professionnels ou familiaux, et d’apporter une tranquillité d’esprit précieuse dans un quotidien souvent pesant ». Et Laurent Levasseur de préciser le processus : « En cas de sortie de l’espace de vie élargi, notre plateforme vérifie dans un premier temps si ce n’est pas une fausse alerte. Elle vérifie aussi les conditions de cette sortie en analysant les parcours habituels pour voir dans quelle mesure cette sortie est importante ou non. La plupart du temps, la personne n’est sortie que de quelques mètres et retourne dans l’espace défini dans les minutes suivantes. Nous partons du principe qu’il est urgent de ne pas se précipiter dans ces cas-là. Cela ne sert en effet à rien de créer un traumatisme à la famille et à la personne en prenant des mesures immédiates. En revanche, évidemment que lorsque l’on se rend compte que la personne prend un chemin plus “critique”, nous intervenons en appelant les proches ou le personnel de l’Ehpad ». « A tout moment, l’espace de vie élargi peut évoluer. On peut aussi créer des “couloirs”, c’est-à-dire des lieux qui correspondent aux habitudes de vie de la personne mais qui seraient en dehors du périmètre établi. Par exemple, je me souviens d’un cas où le fils d’une personne que l’on accompagnait nous avait demandé de changer le rayon établi parce que son père avait plaisir à prendre l’apéro avec ses copains dans un café situé à un kilomètre de son lieu de vie. Il fallait qu’il prenne le bus pour s’y rendre. Nous avons donc créé un “couloir” correspondant au trajet du bus pour que la personne puisse aller prendre le café avec ses amis ». Et de conclure : « Plus la maladie progresse, plus nous allons noter chez la personne des désorientations ou des situations plus critiques. Donc bien évidemment, à ce moment-là, nous allons réduire la zone de vie élargie. Et, malheureusement, il y a un moment où la personne ne pourra plus être maintenue à son domicile. A ce moment-là, elle intègre un Ehpad mais peut conserver son bracelet. Il suffit en effet de créer un nouvel espace de vie… » Business is business.

Repères

Laurent Levasseur présente aussi SARA (Service d’accompagnement de réconfort et d’assistance)

« Après avoir déployé des solutions à plus de 25 000 personnes âgées, nous nous sommes aperçus que la nature de notre accompagnement n’était pas celui attendu à la base. En effet, seulement 10 % des personnes âgées qui se connectent à nos dispositifs le font pour des raisons d’urgence. Dans 60 % des cas, elles le font pour avoir un simple échange afin de rompre leur isolement. C’est ainsi que nous avons créé SARA, un service d’accompagnement, de réconfort et d’assistance en cas de véritable situation d’urgence. SARA est particulièrement destiné aux enfants des personnes âgées (de 40 à 70 ans) qui demandent des conseils du type comment se comporter avec sa mère atteinte de la maladie d’Alzheimer, comment vivre au quotidien avec un proche qui a la maladie de Parkinson, comment gérer le sentiment de solitude et de dépression de ses parents… Concrètement, depuis novembre 2017, ce service permet à toute personne équipée d’une solution Apple (iPhone 6 ou ultérieur, iPad ou Apple Watch) de bénéficier du support de notre plateforme d’assistance 24h/24 pour 9,90 euros TTC par mois ».

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